Un proche d'Angela Merkel réaffirme la fermeté de Berlin sur le traité budgétaire

Par latribune.fr  |   |  376  mots
Angela Merkel et Volker Kauder. Copyright AFP
Volker Kauder, le chef du groupe parlementaire conservateur au Bundestag, rejette ce samedi toute idée de renégociation du traité budgétaire.

 A la veille du second tour de l?élection présidentielle française, le gouvernement allemand ne montre guère de signe d?assouplissement de sa ligne européenne. Dans un entretien à la Neue Osnabrücker Zeitung de ce samedi, le député CDU Volker Kauder, un proche d?Angela Merkel qui est le chef du groupe parlementaire CDU-CSU au Bundestag, l?a confirmé.

Pas d'assouplissement


« Le traité budgétaire se sera pas assoupli », a-t-il proclamé avant d?ajouter : « je ne crois pas que nos partenaires vont s?écarter du traité, même si la France a un nouveau président ». C?est un signe supplémentaire que Berlin n?envisage pas de revenir sur l?intégrité de ce traité qui sera soumis le 25 mai prochain aux députés et aux Länder allemands.

Pas de relance 


Volker Kauder douche par ailleurs les espoirs de ceux qui pensaient voir ces derniers jours dans les propos de la chancelière un changement de direction. « Il n?y a rien de nouveau », a-t-il déclaré. « La chancelière a toujours dit qu?elle souhaitait utiliser plus largement les fonds structurels européens existants », a-t-il ajouté. Pas question donc de se lancer dans un plan de relance keynésien. « Il n?y aura pas de nouveaux programmes pour relancer la conjoncture, comme le demandent les sociaux-démocrates allemands ou François Hollande », a-t-il conclut. Selon lui, de tels programmes « pourraient seulement être financés par de nouvelles dettes, et ce serait un nouveau message envoyé aux marchés ».

Débat sur la croissance


La perspective d?un changement de locataire de l?Elysée a relancé en Europe le débat sur la croissance. Le mot est à nouveau sur toutes les lèvres, mais il recouvre souvent des réalités très différentes. Plan de relance pour certains, réformes libérales pour d?autres, conséquences de l?assainissement des finances publiques pour les troisième? François Hollande, le candidat socialiste à la présidence de la république a toujours indiqué qu?il souhaitait intégrer un « volet de croissance » à l?actuel traité budgétaire voté par 25 pays sur 27 le 2 mars dernier et qu?il renégocierait donc dans ce sens ce texte.