Pour Merkel et Cameron il faut aller plus loin que le pacte budgétaire

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  356  mots
David Cameron et Angela Merkel - Copyright AFP
La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron ont tous deux souligné jeudi à Berlin que le pacte budgétaire mis sur les rails par 25 des 27 pays de l'Union européen ne suffirait pas à résoudre la crise.

"Le pacte budgétaire peut être un élément important, mais il ne suffira pas", a déclaré David Cameron lors d'une conférence de presse commune des deux chefs de gouvernement. Il est "une condition nécessaire mais pas suffisante" au rétablissement de la zone euro en crise, a renchéri Angela Merkel.

Parmi les éléments supplémentaires qui devront venir compléter ce pacte, le premier ministre britannique a mentionné "des éléments d'une union bancaire", expliquant qu'il  "[comprenait] pourquoi les pays de la zone euro [voulaient] examiner (le projet) d'une union bancaire".

La Grande-Bretagne plaide pour des actions "décisives"

Le Royaume-Uni, non membre de la zone euro, est l'un des deux pays de l'UE qui ne veulent pas ratifier le pacte budgétaire qui engage ses signataires à plus de discipline et de contrôle des finances publiques. Mais David Cameron a tenu à souligner l'intérêt qu'avait son pays à ce que la zone euro vienne à bout de la crise de la dette "afin que nous puissions tous avoir à nouveau une croissance saine en Europe".

Le Premier ministre britannique a déjà appelé à plusieurs reprises les dirigeants de la zone euro à prendre des "actions décisives" pour résoudre cette crise, en s'inquiétant notamment d'un "ouragan" qui pourrait atteindre de plein fouet l'économie britannique, ainsi que son système bancaire. Comme lors d'un entretien avec le président américain Barack Obama, mercredi, à la suite duquel, les deux dirigeants avaient appelé la zone euro à formuler "un plan immédiat" pour sortir de la crise.

Angela Merkel pour une "union politique" en Europe

La chancelière allemande a, elle, préféré proposer jeudi matin lors d'un entretien télévisé des solutions de long-terme, faisant campagne pour "une union politique" en Europe, au besoin à deux vitesses. Elle a estimé que, pour ce qui concernait le court-terme, la zone euro avait mis en place les "instruments de solidarité" nécessaires, la possibilité de recapitaliser les banques, les pare-feu que sont les fonds de sauvetage FESF (Fonds européen de stabilité financière) et MES (Mécanisme européen de stabilité).