Le FMI craint la contagion et réclame plus d'action de la part de la BCE

Par Romain Renier (avec agences)  |   |  324  mots
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Le FMI, qui craint la contagion, s'est dit favorable à un assouplissement monétaire et à la mise en place de mesures non conventionnelles dans la zone euro, le temps que les autres politiques réclamées par la BCE soient mises en place et prennent effet. Sans quoi, l'institution craint une contagion de la crise européenne au reste du monde.

Si le FMI "salue" le fait que la BCE se dise prête à entreprendre des opérations sur le marché obligataire, il n?est pas pour autant rassuré. Bien sûr, il donne son accord sur la nécessité de "réparer la transmission de la politique monétaire dans la zone euro" et considère, comme l'institution de Francfort, que les filets de sécurité représentés par le FESF et le MES doivent être pleinement utilisés. Mais pour le Fonds, "un nouvel assouplissement monétaire et un soutien non conventionnel apaiseraient les tensions le temps que les autres politiques soient mises en oeuvre et prennent effet."

Les États ne sont pas oubliés

L'institution de Washington n'oublie toutefois pas les États. Elle a demandé jeudi aux dirigeants européens de mener des politiques qui "changent la donne" dans la zone euro, afin de mettre fin à l'extension de la crise de la dette. S'accordant au passage avec la BCE pour encourager les États à redoubler d'effort dans le redressement de leurs finances. Pour l'institution, "malgré des progrès face aux contraintes, l'impression générale est qu'il n'y a pas eu assez d'actions pour arrêter l'extension des tensions".

Le FMI craint la contagion

Le FMI envisage, dans le pire des cas, une baisse de 5% de la production de la zone euro, si les mesures qu'elle préconise ne sont pas prises. L'institution s'est par ailleurs dite inquiète pour les États-Unis, menacés par son "mur budgétaire". En cas d'exacerbation de la crise, le FMI estime que l'impact sur les pays les plus pauvres du monde élèverait à 22 milliards d'euros leurs besoins financiers extérieurs.

En Asie, l'institution pointe également des préoccupations sur la baisse des investissements en Chine, qui pourraient avoir un effet négatif sur ses fournisseurs asiatiques, ainsi que sur le Japon. L'Allemagne, en tant que partenaire important de la Chine, pourrait-elle aussi être impactée.