Un record de 18 millions de chômeurs dans la zone euro !

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  319  mots
Une agence pour l'emploi en Andalousie. L'Espagne détient le triste record du pays d'Europe avec le taux de chômage le plus élevé: 25,1% en juillet 2012 - Copyright Reuters
Selon l'organisme Eurostat, en juillet, il y avait 18 millions de chômeurs dans la zone euro et le taux de chômage atteignait 11,3%. Un record. En un an, le nombre des chômeurs a augmenté de plus de deux millions. C'est l'Autriche qui s'en sort le mieux alors que c'est en Espagne que la situation est la pire.

Il n'y a pas que la France... loin de là. Selon les toutes dernières statistiques publiées par l'office européen Eurostat, l'Europe vient de d'atteindre un triste record en juillet avec 18 millions de personnes au chômage dans les 15 pays de la zone euro, soit 88.000 de plus qu'en juin. Mais, surtout, c'est sur un an que la progression est spectaculaire: comparé à juillet 2011, il y a... 2,05 millions de chômeurs de plus. S'agissant du taux de chômage, il s'est établi à 11,3% de la population active en juillet. Fin juin (dernière statistique connue), il était de 10,1% en France. Globalement,  Il s'agit du 15e mois consécutif au cours duquel le chômage a atteint ou dépassé le seuil de 10% dans l'union monétaire. Si, cette fois, on se concentre sur l'ensemble de l'Union européenne (27 Etats), le taux de chômage est resté stable par rapport à juin, à 10,4% de la population active. Mais là aussi il s'agit d'un niveau record.

L'Autriche la meilleure élève, l'Espagne en queue de peloton

Parmi les meilleurs élèves de la zone euro, c'est l'Autriche qui remporte la palme avec un taux de chômage de 4,5%, suivie par les Pays-Bas (5,3%), l'Allemagne et le Luxembourg (5,5%). On signalera, surtout concernant l'Allemagne et des Pays-Bas, qu'il s'agit là de pays où le temps partiel est très développé et/ou les mécanismes de chômage partiel sont très usités. Sans surprise, à  l'autre bout du spectre, on retrouve les pays frappés par la crise, l'Espagne avec un taux de chômage de 25,1%, devant la Grèce (23,1% selon les derniers chiffres disponibles, datant de mai).

Des données qui ne vont pas manquer d'alimenter le débat sur la nécessité de continuer à imposer aux pays du "club du Sud" des politiques d'austérité aussi drastiques, accusée par certains économistes de "tuer le malade" plutôt que de le guérir.