La zone euro et le FMI débloquent enfin l'aide à la Grèce

Par latribune.fr  |   |  359  mots
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La zone euro et le Fonds monétaire international se sont entendus lundi soir pour réduire la dette grecque à 124% du PIB d'ici 2020. Cela représente un allégement d'environ 40 milliards d'euros d'ici 2020, selon une source européenne citée par l'AFP.

C?est un soulagement pour la Grèce et le reste de la zone euro. Tard dans la nuit de lundi à mardi, après plus de treize heures de réunion, les ministres des Finances de la zone euro et le FMI se sont enfin mis d?accord au sujet de la dette grecque. Résultat : celle-ci devra être ramenée à 124% du PIB d?ici 2020, contre un objectif initial de 120% (défendu par le FMI). Soit un allègement de près de 40 milliards d?euros.

Un premier versement en décembre

Les ministres ont ainsi décidé de débourser un total de 43,7 milliards d'euros bloqués depuis des semaines. Une première tranche d'un peu plus de 34 milliards devrait être versée le 13 décembre. Le versement du solde se fera en trois tranches au cours du premier trimestre 2013.

Des négociations laborieuses

"Cela a été laborieux, constructif, nous avons fait un effort collectif", a commenté la directrice générale du FMI Christine Lagarde. "Le FMI voulait s'assurer que la zone euro prendrait les mesures nécessaires pour remettre la Grèce sur la voie d'une dette viable. Je peux dire aujourd'hui que cela a été fait", s'est-elle félicitée au cours d'une conférence de presse.

Au total, il aura en effet fallu trois réunions de l'Eurogroupe en deux semaines pour parvenir à cet ensemble de mesures, sans compter une réunion téléphonique entre les ministres samedi pour tenter d'aplanir leurs différends. Faute d?accord, la dette grecque était évaluée à quelque 144% du PIB en 2020, selon un document de travail sur lequel ont travaillé les ministres.

Un climat apaisé

De son côté, le patron de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a également salué la décision prise par les ministres des finances, estimant que cette décision allait ?sans aucun doute réduire l?incertitude et renforcer la confiance dans l?Europe et dans la Grèce?.

Rassurées par la conclusion de l'accord de Bruxelles, les bourses asiatiques, le marché pétrolier et l'euro affichaient d?ailleurs pour la plupart une hausse modeste mardi matin en Asie.