La Grèce rachète la moitié de sa dette aux mains du privé

Par latribune.fr  |   |  401  mots
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La Grèce s'apprête à racheter à peu près la moitié de sa dette se trouvant aux mains d'investisseurs privés, a-t-on appris samedi de source gouvernementale.

 La Grèce s'apprête à racheter à peu près la moitié de sa dette se trouvant aux mains d'investisseurs privés, a-t-on appris samedi de source gouvernementale, ce qui marque un succès pour ce programme qui représente un des éléments clés du plan de sauvetage international mis en place pour le pays.

"Le rachat s'est bien passé"

Les détenteurs privés d'obligations, grecs et étrangers, ont offert de présenter à l'opération les 30 milliards d'euros attendus par le gouvernement qui souhaite, avec ses bailleurs de fonds internationaux, ramener la dette publique à un niveau gérable. "Le rachat s'est bien passé, de manière générale. Le montant proposé par les investisseurs est dans la fourchette prévue, environ 30 milliards d'euros", a dit un responsable grec qui a requis l'anonymat. Il n'a pas donné de précisions. Aucune annonce officielle n'est prévue avant lundi, a déclaré un autre responsable. Ce rachat par l'Etat représente grosso modo la moitié du plan de 40 milliards d'euros accepté par Athènes en novembre sous la houlette de l'Union européenne et du Fonds monétaire international.

Réduction de la dette de 20 milliards d'euros

Ce plan prévoit de doubler la durée de vie moyenne des prêts de sauvetage accordés à la Grèce pour la porter à près de 30 ans ainsi qu'une baisse d'un point de pourcentage du taux d'intérêt facturé, ce qui fait descendre ce taux bien au-dessous de 1%. Dans le cadre de ce plan, Athènes a prévu de dépenser dix milliards d'euros d'argent qu'elle aura emprunté pour racheter des obligations représentant une valeur nominale autour de 30 milliards d'euros. Ces 30 milliards représentent près de la moitié des 63 milliards d'euros de dette grecque aux mains des investisseurs privés et répertoriés comme éligibles à ce plan. Du fait du rachat de ces obligations nettement sous leur valeur nominale, la dette nette du pays va être de fait réduite d'une vingtaine de milliards d'euros. Ce plan de rachat réussi va permettre de débloquer le versement d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce de 34,4 milliards d'euros d'ici la fin du mois.

Les prix proposés par les investisseurs varient d'un minimum de 30,2% à 38,1% et d'un maximum de 32,2 à 40,1% du montant principal, en fonction des échéances. L'échéance concerne 20 émissions obligataires différentes.

 Avec Reuters