Pierre Moscovici : "il n'y a jamais eu de candidature française" à la présidence de l'Eurogroupe

Par latribune.fr  |   |  358  mots
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Le ministre Français de l'Economie et des Finances l'a confirmé: Jeroen Djisselbloem, son homologue néerlandais, devrait être nommé à la tête de l'Eurogroupe ce lundi. Pierre Moscovici, qui nie toute candidature française, l'appelle à marcher dans les pas de son prédecesseur, Jean-Claude Juncker.

Bercy accueille plutôt froidement la nomination du néerlandais Jeroen Djissebloem à la tête de l'Eurogroupe. Le ministre des Finances des Pays-Bas devrait être désigné ce lundi à l'issue de la réunion de ses homologues présidée jusqu'à présent par Jean-Claude Juncker. Pierre Moscovici, le ministre français de l'Economie a confirmé le "consensus" réuni autour de cette nomination lors d'une émission de RFI-TV5-Le Monde dimanche. L'occasion pour Pierre Moscovici d'émettre une mise en garde: "Ce que j'attends, c'est qu'on garde une vision inspirée, qu'on n'ait pas une vision restrictive, que ce ne soit pas une Europe triple A ou une Europe du nord contre une Europe du sud". Le fait que les Pays-Bas aient toujours leur "Triple A" aurait présidé, entre autres, au choix de ce Néerlandais peu connu et qui n'a obtenu son portefeuille de ministre qu'en novembre.

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"Une tâche extraordinairement lourde"

Une semaine plus tôt, déjà, Pierre Moscovici n'avait pas caché son agacement lorsque le nom de Jeroen Djisselbloem a été confirmé de manière informelle. Et si, pendant un temps, c'était le sien qui avait été proposé, là aussi de façon très informelle, le ministre français a nié toute candidature française. "C'est une tâche extraordinairement lourde et je pense qu'elle doit vraiment être faite complètement", a-t-il commenté.

"Il ne s'agit pas  (...) de se méfier de M. Dijsselboem"

Quant au futur chef de file de l'Eurogroupe, son homologue l'a prévenu:  "la moindre des choses (c'est) qu'il nous dise ce qu'il veut, ce qu'il pense". A cet égard, Pierre Moscovici a cité trois dossiers: l'union bancaire, la croissance, et "l'intégrité" de la zone euro. Plus diplomate, il a également affirmé qu'il "ne s'agit pas de donner un chèque en blanc ni de se méfier de M. Dijsselbloem qui d'ailleurs est un social-démocrate avec lequel je me sens assez en phase"."Je pense qu'il faut rester dans la continuité de ce qu'a fait Jean-Claude Juncker", a-t-il ajouté.