Les Viennois ne veulent pas des jeux Olympiques dans leur ville. Interrogés par référendum ce dimanche, les électeurs de la capitale autrichienne ont répondu « non » à 72 % à la question de savoir si les autorités communales devaient « s'efforcer de présenter une candidature » en vue de l'organisation des JO d'été de 2028. Pourtant, le charismatique maire de la ville, Michael Häupl, s'était engagé en faveur de ce projet. Il pensait que Vienne avait des chances pour organiser l'événement. « Personnellement, je trouve cela dommage », a-t-il commenté avant de conclure : « mais les Viennois ont donné leur avis. » En réalité, le parti de Michael Häupl, le SPÖ social-démocrate, était très divisé sur le sujet.

Précédents

Ce refus n'est pas le premier du genre. En début de mois, les électeurs du canton suisse des Grisons avaient rejeté à 59 % le soutien à la candidature de Saint-Moritz et Davos pour les JO d'hiver 2022. Les électeurs avaient refusé la réserve financière de 300 millions d'euros réclamés par les autorités cantonales pour l'organisation de l'événement. En conséquence, la candidature helvétique avait été abandonnée. En 2000, les électeurs du Valais avaient également rejeté la candidature de Sion pour les JO d'hiver de 2006 qui s'était déroulés à Turin. A présent, la crise est passée par là et rares sont désormais ceux qui sont prêts à s'engager dans des dépenses somptuaires pour organiser des Jeux Olympiques. L'an passé, le gouvernement de Mario Monti avait abandonné la candidature de Rome pour les JO d'été de 2020 pour des raisons budgétaires. Plus que jamais, ce sont désormais les pays émergents qui semblent seuls avoir encore les moyens d'organiser de tels événements.