Métro londonien : et si demain Piccadilly Circus devenait Barclay's station

Par latribune.fr  |   |  364  mots
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Afin de générer des recettes, un rapport du parti Conservateur britannique (Tory), préconise de multiplier les parrainages avec des marques pour renommer certaines stations du métro londonien. Cette pratique, qui permet d'accroître les bénéfices des compagnies de transport, est déjà courante dans des villes comme Madrid ou Dubaï.

Pour les Conservateurs, le métro de Londres devrait envisager de renommer certaines de ses lignes et stations par des noms de marques. Un système déjà mis en place dans les métros de Madrid, Dubaï, New York et prochainement Rio. Ce nouveau type de parrainage avec des entreprises permettrait de générer des recettes et ainsi d'empêcher une hausse des prix des tickets du métro londonien. Selon un rapport cité par Metro, si ces sponsorings atteignaient 136 millions de livres, ceci permettrait de geler les prix pendant au moins un an.Un sondage inclus dans ce même rapport montrerait une écrasante majorité favorable à ce système de parrainages.

En revanche, la compagnie qui gère le métro londonien, Transport for London (Tfl), s'est montrée plutôt réticente à ce projet. En effet, ceci impliquerait de rééditer toutes les cartes et plans de transports, et engendrerait des coûts. Boris Johnson, le maire de la ville, a également fait part de son opposition au projet.

Des partenariats de ce type ont déjà été mis en place à Londres. En 2012, Emirates Airlines devenait la première marque à sponsoriser une nouvelle station du "Tube" londonien. Suite à un accord signé avec la ville, deux nouvelles gares, baptisées Emirates Greenwich Peninsula et Emirates Royal Docks avaient été créées. Un téléphérique relie désormais North Greenwich et Royal Victoria, en passant au dessus de la Tamise et offrant à ses passagers une vue à 360 degrés sur les toits londoniens.

Selon le Daily Mail, la compagnie aurait déboursé 36 millions de livres pour ce parrainage d'une durée de dix ans.

A Dubaï, plusieurs entreprises qui ont participé au financement des lignes ont leurs noms sur celles-ci, comme par exemple... Emirates Airlines, qui a contribué à la construction de la gare Emirates près de l'aéroport. Les passagers peuvent également emprunter les stations "Nakheel", nommée d'après le promoteur immobilier, ou encore descendre à "Fist Gulf Bank".

Fin avril en Espagne, le gouvernement régional de Madrid avait annoncé avoir vendu pour trois ans la station de métro "Sol" à Vodafone, pour tenter de faire face à la crise.