Des stations de métro adoptent des noms d'entreprises à Rio

Pour accroître ses recettes, l'entreprise gestionnaire du métro de Rio de Janeiro va mettre en vente les noms de ses stations de métro.
Rio de Janeiro. Copyright Reuters

Nom du projet: ?stations sponsorisées?. Cible: les entreprises commerciales. Il s'agit d'un projet du concessionnaire du metro de Rio "MetroRio" qui a annoncé jeudi que les noms de ses stations allaient être mises en vente. L'Objectif ? augmenter ses recettes.

Ce projet encourage les entreprises "à transformer leurs marques en référence pour toute la ville" et les stations "vendues", comme Cinelandia, Flamengo ou Cantagalo par exemple, verront leur nom précédé de celui des marques qui auront signé un contrat avec MetroRio. Le concessionnaire mise sur les grands événements sportifs internationaux qui attireront des touristes, comme la Coupe du monde de football 2014 ou les jeux Olympiques 2016.

Emirates à Londres, Vodafone à Madrid...

MetroRio souligne qu'il s'agit "du premier programme de parrainage des autorités de transport du Brésil" et d'une "stratégie développée pour des partenaires exclusifs". Il existe déjà des initiatives semblables à Dubaï, Philadelphie, New York, Las Vegas et Delhi. A Londres les droits du téléphérique ont été achetés par la compagnie des Émirats (Emirates Air Line).

Fin avril en Espagne, touchée de plein fouet par la récession, le gouvernement régional de Madrid avait annoncé avoir vendu pour trois ans la station de métro Sol à Vodafone. A partir du 1er juin, et pour trois ans, les madrilènes s?arrêteront donc à la station ?Sol Vodafone?, en échange de 3 millions d?euros déboursés par le groupe de téléphonie. La ligne 2 sera également rebaptisée ?Ligne 2 Vodafone?.

Des partenariats public-privé

Sur un modèle semblable de partenariat public-privé, le gouvernement de l'Etat de Bahia (nord-est) a récemment signé un contrat de 50 millions de dollars sur dix ans avec le brasseur privé brésilien Itaipava, et le stade de football Arena Fonte Nova de Salvador -récemment construit au coût de 345 millions de dollars- s'appelle désormais "Itaipava Arena Fonte Nova". Ce type de partenariat bénéficiera-t-il aux usagers? L'ingénieur brésilien en transports, Fernando McDowell, qui a participé à des processus de concessions d'autoroutes et de ponts à Rio, a en tous cas estimé dans le quotidien O Globo qu'un "partenariat public-privé n'avait de sens que s'il a un objectif social, comme la réduction du prix des tickets de métro d'au moins 30%".

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Commentaires 3
à écrit le 18/05/2013 à 12:38
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pays neuf, idées neuves...moi je fourguerais bien Stalingrad pour Sephora...

à écrit le 18/05/2013 à 12:38
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pays neuf, idées neuves...moi je fourguerais bien Stalingrad pour Sephora...

à écrit le 17/05/2013 à 22:25
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ça se fait pour les stades ... pourquoi pas pour les équipements publics, si ça peut réduire le cout de l'équipement au final ..!?

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