Les Français (un peu) moins stressés au travail que leurs voisins européens

Par Adeline Raynal  |   |  476  mots
Copyright Reuters
Selon un sondage réalisé par Ipsos Mori pour le compte de l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 49% des Français pensent que le stress au travail est courant, contre 51% des citoyens européens. Les plus stressés sont les Chypriotes. Les travailleurs s'avèrent particulièrement sensibles à l'insécurité de l'emploi et aux réorganisations de travail.

Horaires à rallonges, objectifs de productivité exigeants, statut précaire? les nerfs des travailleurs sont souvent mis à rude épreuve. Si bien qu?au fil des semaines, certains se sentent de plus en plus en décalage avec ce qu?on attend (ou exige) d?eux, en proie à un stress quotidien dans leur milieu professionnel. Sur ce plan, les européens sont une courte majorité (51%) à considérer que le stress est courant sur leur lieu de travail, d?après un sondage réalisé par IPSOS Mori pour l?Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail.

Les Chypriotes sont les plus stressés d'Europe

Néanmoins, ce sondage réalisé auprès d?un échantillon représentatif de travailleurs révèle des disparités. Ainsi, les Français se disent légèrement moins confrontés au stress (49%) que leurs voisins Allemands (51%) ou Italiens (55%). Le pays européen où l?on se dit le moins stressé est le Liechtenstein (35% de réponses positives), tandis que Chypre est celui où l?on dit en souffrir le plus. Globalement, ceux qui se ressentent le plus de stress au travail sont les femmes (54%), les moins de 54 ans, et les professionnels de la santé et des soins (61%).

En cause dans la plupart des cas : l?insécurité de l?emploi et les restructurations. Les plans sociaux ont, sans surprise, tendance à stresser les européens, qui craignent souvent pour leur poste. Les Français semblent être particulièrement sensibles à ces actualités puisque 80% d?entre eux considèrent la précarité de l?emploi et la réorganisation du travail comme causes les plus fréquentes de leurs stress, contre 72% en moyenne en Europe.

Le harcèlement et l'aggressivité des collègues pointés du doigt

Les horaires et la charge de travail ont également tendance à provoquer des états de stress considérables, selon l?enquête d?opinion d?IPSOS Mori. Mais les européens se plaignent aussi du harcèlement, de l?agressivité de leurs collègues, et dans une moindre mesure d?un manque de soutien de la part de leurs collègues ou supérieurs hiérarchiques et du manque de possibilité de gérer leur rythme de travail.

Cet environnement stressant est-il bien pris en compte par les employeurs ? Non, répondent quatre européens sur dix. Les résultats du sondage transcrivent là aussi des écarts significatifs en fonction des pays : si 72% des Norvégiens considèrent que le stress est correctement pris en compte dans leur environnement professionnel, cette proportion est beaucoup plus faible en Espagne (29%). De quoi considérer que la prise en compte du stress dépend probablement de la conjoncture économique.

Consulter le sondage dans son intégralité :