L'Espagne affiche un deuxième trimestre consécutif de baisse du chômage

Par latribune.fr  |   |  560  mots
En Espagne, le chômage chez les jeunes reste particulièrement élevé, à 54,39% dans la tranche d'âge des 16-24 ans.
Le chômage en Espagne a de nouveau diminué entre juillet et septembre et s'établit aujourd'hui à 25,98%. Il s'agit du deuxième trimestre consécutif de baisse. Cependant, le chômage des jeunes reste particulièrement élevé, à plus de 50%.

L'Espagne semble retrouver des couleurs en cette fin d'année. Le chômage a de nouveau diminué entre juillet et septembre et s'établit aujourd'hui à 25,98%. Il s'agit du deuxième trimestre consécutif de baisse. Une bonne nouvelle au moment où la quatrième économie de la zone euro renoue avec la croissance, avec une hausse de 0,1% de son PIB au troisième trimestre après neufs trimestres consécutifs de baisse.

Au troisième trimestre, la pays a enregistré 5.904.700 chômeurs, soit 72.800 de moins qu'au trimestre précédent, a annoncé jeudi l'Institut national de la statistique (Ine). Au trimestre précédent, le taux de chômage en Espagne se situait à 26,26% et avait alors enregistré sa première baisse en deux ans. La situation sur le front de l'emploi s'est ainsi relativement améliorée ces six derniers mois.

Pour rappel, fin mars, le nombre de chômeurs dans pays avait enregistré son plus haut niveau avec plus de 6 millions de sans-emploi.

Le plus fort recul trimestriel de ces cinq dernières années

"Si l'on compare l'évolution du chômage durant ce trimestre avec celle de la même période des cinq dernières années, ce recul trimestriel est le plus important sur cette période", souligne l'Ine dans un communiqué. Sur un an, la tendance reste toutefois à la hausse, avec 126.700 demandeurs d'emploi supplémentaires.

Encore plus de 50% de chômage chez les jeunes

Chez les jeunes, le chômage reste particulièrement élevé, à 54,39% dans la tranche d'âge des 16-24 ans.Le nombre de foyers dont tous les membres actifs sont au chômage est en baisse sur le trimestre, à 1.807.700, mais en hausse sur un an (69.800 foyers supplémentaires), alors que l'Espagne compte au total 17.391.900 foyers.

La crise sociale reste donc profonde au moment où le pays, frappé doublement en 2008 par l'éclatement de sa bulle immobilière et le début de la crise financière internationale, sort timidement de deux années de récession: au troisième trimestre, l'Espagne a renoué avec une faible croissance de 0,1%, selon les prévisions de la Banque centrale.

Région la plus touchée : l'Andalousie

Le chômage devrait, lui, rester élevé: selon les dernières prévisions du gouvernement, il devrait s'élever à 25,9% à la fin 2014.

Par régions, c'est l'Andalousie, la région la plus peuplée d'Espagne, dans le sud, qui reste la plus frappée, avec un taux de 36,37%. Région traditionnellement agricole, reconvertie dans la construction lors du boom de l'immobilier et du tourisme, l'Andalousie a vu son économie plonger depuis 2008. C'est le Pays basque, dans le nord, qui est le moins touché par le chômage, avec un taux de 15,84%, même si cette région connaît elle aussi des difficultés.

Des perspectives "toujours défavorables du marché du travail"

Par secteur d'activité, le nombre d'emplois progresse dans les services (123.900 emplois supplémentaires), alors qu'il diminue dans l'agriculture (55.000 emplois de moins), dans l'industrie (19.700) et dans la construction (9.700).

L'emploi reste donc le grand chantier de l'économie espagnole. Selon la banque centrale, "les perspectives toujours défavorables du marché du travail" empêcheront une reprise de la consommation à court terme.

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