Polémique : un proche de Merkel au directoire de la Deutsche Bahn ?

Par latribune.fr  |   |  307  mots
L'ancien chef de la chancellerie d'Angela Merkel, Ronald Pofalla, est pressenti pour prendre une place au directoire de la compagnie de chemins de fer allemands, la Deutsche Bahn.
La possible nomination d'un proche d’Angela Merkel, Ronald Pofalla, au directoire des chemins de fer allemands crée l’indignation outre-Rhin.

De nombreuses voix se sont insurgées samedi en Allemagne contre la nomination éventuelle de l'ancien chef de la chancellerie d'Angela Merkel, Ronald Pofalla, au directoire des chemins de fer allemands, Deutsche Bahn. "Quand une entreprise, détenue par l'Etat fédéral, crée un poste bien doté spécialement pour quelqu'un qui vient de quitter le gouvernement, cela est bizarre", a estimé la co-dirigeante du groupe parlementaire des Verts (opposition), Katrin Göring-Eckardt, citée dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître dimanche.

Une partie du conseil de surveillance résisterait à la venue de M.Pofalla

Dans un entretien au quotidien Die Welt samedi, le chef du groupe parlementaire des conservateurs du parlement régional du Bade-Wurtemberg (sud-ouest), Peter Hauk, a exigé que M. Pofalla renonce à son siège de député. Selon Der Spiegel, une partie du conseil de surveillance de la Deutsche Bahn résisterait à la venue de M. Pofalla, proche de Mme Merkel qui ne fait pas partie du nouveau gouvernement de coalition formé fin décembre avec les sociaux-démocrates, à l'issue des législatives de septembre.

Un poste en liens étroits avec les milieux politiques

Cité par le magazine, un membre du conseil de surveillance de la Deutsche Bahn a déclaré : "notre but est en réalité de réduire depuis longtemps le nombre de membres du directoire". Plusieurs médias se sont fait l'écho ces derniers jours de la possible nomination de M. Pofalla à un poste au directoire de la Deutsche Bahn, chargé de la stratégie à long terme de l'entreprise en liens étroits avec les milieux politiques. Aucune confirmation officielle n'a été faite jusqu'à présent. Vendredi, le vice-porte-parole du gouvernement allemand, Georg Streiter, pressé de questions lors d'un point presse, a déclaré qu'il n'y avait pas pour le moment de nécessité de décision.