"L'Europe doit gérer sa monnaie comme une arme économique" (PDG d'Airbus)

Par latribune.fr  |   |  281  mots
"Une variation de 10 centimes sur un euro par rapport au dollar c'est largement plus d'un milliard qui s'évapore," s'est agacé Fabrice Brégier, pe PDG d'Airbus
Le patron d'Airbus, Fabrice Brégier, a appelé jeudi l'Europe à "gérer sa monnaie comme une arme économique" en agissant sur le cours de l'euro qu'il juge trop fort par rapport au dollar américain.

"L'Europe ne peut pas être la seule zone qui ne gère pas sa monnaie comme une arme économique". Le message de Fabrice Brégier, PDG d'Airbus, est clair. Interrogé sur BFM Business, la patron de l'avionneur européen s'est plaint que "la profitabilité d'Airbus a beaucoup souffert car l'euro est trop fort par rapport au dollar".

Selon le patron d'Airbus, "il faut contrôler très sérieusement pour l'ensemble des entreprises exportatrices le cours de l'euro par rapport au dollar", alors que l'avionneur vient d'annoncer un nouveau record de commandes d'avions en 2013.

Concrètement pour le groupe, "une variation de 10 centimes sur un euro par rapport au dollar c'est largement plus d'un milliard qui s'évapore", a souligné Fabrice Brégier.

Satisfait de l'A380

Interrogé sur le superjumbo A380, pour lequel Emirates a passé une commande de 50 unités en 2013, il estime que "c'est un exemple pour les autres compagnies au monde qui veulent effectivement croître sur ce marché fantastique".

Il a reconnu "avoir eu des périodes difficiles sur l'A380" qui "sont derrière nous maintenant", après avoir indiqué lundi que l'A380 avait surmonté le problème des micro-fissures dans les structures des ailes qui ont ralenti la production depuis 2012.

Possible évolution de l'A330

Concernant une évolution de l'A330, le PDG a fait savoir que "c'est une éventualité" mais "on n'est pas pressé de réfléchir à des évolutions supplémentaires".

"On va continuer d'améliorer nos plateformes existantes", avec "encore beaucoup de développement mais pas un énorme nouvel avion", a annoncé M. Brégier.

Selon lui, les "nouvelles technologies ne sont pas encore prêtes pour justifier des investissements majeurs sur un nouvel avion".