Le gouvernement britannique enchanté du retour de la croissance

Par latribune.fr  |   |  334  mots
"Nous devons poursuivre notre travail et nous tenir à notre plan d'économies sur le long terme" a persisté George Osborne, ministre des Finances. Reuters
"Britain is coming back!" Comme un air de revanche dans la bouche du ministre des Finances anglais, qui se réjouit des 3,1% de croissance du Royaume-Uni sur les douze derniers mois.
Les parlementaires britanniques avaient le sourire aux lèvres ce mardi à la Chambre des Commune. La raison? Le retour à la croissance dans le pays. Lors de la séance diffusée sur la chaîne BBC, le ministre des Finances George Osborne a expliqué que, pour la première fois en 10 ans, les trois secteurs économiques principaux du Royaume-Uni - l'industrie, les services et le bâtiment - avaient progressé "d'au moins 3%" l'an dernier.

La plus longue période positive depuis la crise financière

Des données qui montreraient selon le Chancelier de l'Échiquier que "l'économie britannique est revenue de la récession" avec pour preuve l'augmentation de 0,8% du Produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre 2014. Une évolution marquant, selon le Bureau national des statistiques "une 5e période consécutive de hausse", la plus longue depuis la crise financière. 

Mais très vite, le ministre a montré sa vigilance, expliquant qu'il ne fallait surtout pas se reposer sur ses lauriers :

"Nous devons poursuivre notre travail et nous tenir à notre plan d'économies sur le long terme."

Poursuite de l'austérité

Il a ainsi appelé à la prudence pour continuer à "réparer les finances publiques" avec de nouvelles coupes dans les dépenses, cette année et l'an prochain. Selon lui, le déficit budgétaire est encore trop élevé à un peu plus de 6%, bien qu'il atteignait les 11% lors de sa prise de fonction. Une réduction qui s'est faite en particulier avec la suppression d'un nombre important de fonctionnaires. 

Malgré ces progrès, l'austérité reste donc de mise pour George Osborne, ignorant les appels d'Ed Balls, le député chargé des finances pour l'opposition (parti travailliste). Ce dernier s'est satisfait hier de l'amélioration de l'économie mais s'est plaint que le niveau de vie des britanniques continue de se détériorer "d'année en année" et prédit que le nombre de chômeurs serait plus élevé aux prochaines élections qu'il ne l'était en 2010.