Des milliers de manifestants en Grèce pour le 1er mai

Par latribune.fr  |   |  435  mots
La participation a toutefois été moins importante que dans les années qui ont suivi le début de la crise. 'Photo : Reuters)
Plusieurs milliers de manifestants se sont massés dans les rues d'Athènes pour protester contre le chômage et réclamer une Europe sociale.

Des milliers de personnes ont manifesté jeudi à Athènes et à Salonique (nord) à l'appel des syndicats pour marquer "le 1er Mai, journée des travailleurs" et protester contre la poursuite des politiques de rigueur. La police était sur le pied de guerre et le centre-ville était bouclé à la circulation.

Deux cortèges différents

Comme d'habitude, deux différents défilés ont été organisés. Le premier sous la bannière de Pame, le Front des travailleurs proche du parti communiste, a rassemblé près de huit mille manifestants dans le centre-ville, selon la police. Ils ont défilé dans le calme jusqu'à Syntagma, la place symbole des manifestations, en contrebas du Parlement.

"La richesse est produite par les travailleurs eux-mêmes et non pas par les capitalistes", scandaient-ils.

Un second rassemblement des centaines de personnes selon les premières estimations de la police, et organisé par les centrales du privé (GSEE) et du public (Adedy), a commencé vers midi sur une place proche de Syntagma. "Jamais de nouveau un 1er Mai au chômage", était inscrit sur une banderole.

"Prenez les mémorandums (plan de mesures de rigueur) et allez vous en", scandaient des employés des municipalités, dont nombreux sont menacés de licenciement dans le cadre de réduction des dépenses publiques. "Que s'arrêtent les licenciements, les réductions de salaires, nous sommes pour une Europe sociale" criait aussi un manifestant dans un micro.

Des arrêts de travail en fin soirée sont prévus dans les moyens de transport en commun tandis que les liaisons maritimes et ferroviaires étaient perturbées en raison d'une grève de 24 heures observée par les syndicats des marins et des cheminots.

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Participation réduite

Toutefois, la participation aux manifestations restait réduite par rapport à celle des premières années qui ont suivi le début de la crise en 2010. La paupérisation de nombreux Grecs, frappés par le chômage, ont conduit à la lassitude.

En parallèle, la stabilisation politique et économique ces dernières années et les annonces gouvernementales prévoyant la reprise fin 2014 après une récession grave, ravive l'espoir pour la sortie de la crise.

Selon des chiffres de la police, plus de 20.000 manifestations ont été recensées depuis 2010 en Grèce, première victime de la crise de la dette en Europe qui avait alors menacé de faire éclater la zone euro.

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