Présidence de la Commission européenne : Juncker est confiant

Par latribune.fr  |   |  301  mots
Selon le journal allemand Bild, Paris aurait mis sur la table le nom de Pierre Moscovici.

Le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker s'est dit "confiant d'être élu prochain président de la Commission européenne d'ici mi-juillet" dans un entretien au journal allemand Bild dimanche même si, selon le journal, Paris se mettrait  en travers de son projet. "Au sein du Conseil européen, une large majorité de chefs d'Etat et de gouvernement chrétiens-démocrates et socialistes me soutiennent", a dit Jean-Claude Juncker, selon un extrait de l'interview diffusé à l'avance par Bild.

Londres, Stockholm, Budapest et Paris ne veulent pas de Juncker 

Il a promis de "rallier les autres" dans les trois à quatre semaines à venir. "L'Europe ne doit pas se laisser mettre sous pression", selon l'ex-président de l'Eurogroupe, candidat désigné des conservateurs lors de la campagne aux élections européennes mais dont un certain nombre de capitales européennes ne veulent pas. Parmi elles, Londres, Stockholm, Budapest mais aussi, selon Bild, le gouvernement français. Paris voudrait installer un Français à la tête de la Commission, écrit le journal, qui ne cite pas ses sources.

Paris militerait pour Pierre Moscovici 

Le président François Hollande a fait savoir cette semaine à la chancelière Angela Merkel qu'il avait besoin d'un "signal" en direction de ses électeurs, après le succès du Front national (extrême droite) au scrutin de dimanche dernier, écrit Bild. "Il a fait pression pour un programme d'investissement de grande ampleur et a mis sur la table (le nom de) son ancien ministre des Finances Pierre Moscovici", poursuit le tabloïd.

Jean-Claude Juncker a en tout cas les faveurs des Allemands, selon un sondage effectué pour Bild auprès de 500 personnes cette semaine. 43% d'entre eux étaient favorables à sa nomination, 34% étaient contre. Après quelques jours de flou, la chancelière s'est prononcée vendredi en faveur de Jean-Claude Juncker.