Le Portugal renonce aux 2,6 milliards d'euros du plan d'aide internationale

Par latribune.fr  |   |  291  mots
Le Portugal a réussi mercredi sa première émission d'obligations à 10 ans depuis sa sortie du plan d'aide. /Reuters
Pour pouvoir percevoir cette dernière tranche du plan d'aide international, Lisbonne aurait dû présenter d'ici la fin du mois à ses bailleurs de fonds internationaux une nouvelle série de mesures d'austérité.

Le gouvernement portugais a décidé de renoncer comme prévu à la dernière tranche du plan d'aide internationale conclu en mai, d'un montant de 2,6 milliards d'euros, afin de ne pas rouvrir son programme d'assistance financière, a annoncé jeudi la ministre des Finances Maria Luis Albuquerque. 

Pour pouvoir percevoir ce paiement, sur une enveloppe totale de 78 milliards d'euros prévue par le plan de sauvetage accordé en mai 2011, Lisbonne aurait dû présenter d'ici la fin du mois à ses bailleurs de fonds internationaux une nouvelle série de mesures d'austérité. 

Des mesures d'austérité rejetées par la Cour constitutionnelle 

La Cour constitutionnelle a invalidé fin mai trois mesures inscrites au budget 2014, parmi lesquelles une baisse des salaires des fonctionnaires supérieurs à 675 euros, créant un manque à gagner pour les coffres de l'État d'environ 700 millions d'euros, selon les économistes interrogés par Reuters. 

Le gouvernement a décidé pour l'instant de ne pas présenter des mesures alternatives avant de connaître le verdict de la justice concernant d'autres mesures de rigueur actuellement en vigueur. Maria Luis Albuquerque a toutefois réaffirmé la détermination du gouvernement "à poursuivre la consolidation budgétaire et les réformes structurelles".

Émission d'obligation réussie sur les marchés

Le Portugal a par ailleurs réussi mercredi sa première émission d'obligations à 10 ans depuis sa sortie du plan d'aide. L'opération a permis de lever 975 millions d'euros, plus que prévu, et a produit un rendement moyen de 3,2524%, un des plus bas historiques.

Un succès que le pays doit "essentiellement aux récentes annonces de la BCE en matière de soutien à l'économie européenne", estime Daniel Graver, directeur général de la société financière XTB France.