L'Irlande pourra rembourser en avance une partie de son plan d'aide

Par latribune.fr  |   |  347  mots
Dublin souhaite rembourser 18 milliards d'euros sur les 22,5 milliards prêtés par le FMI dans le cadre du plan d'aide international de 85 milliards d'euros dont l'Irlande a bénéficié.
L'Irlande a obtenu samedi le feu vert de l'Union européenne pour rembourser de manière anticipée des prêts du Fonds monétaire international qu'elle a reçus dans le cadre de son plan d'aide international.

L'information intéressera beaucoup le Portugal. "Il y a eu un accord politique pour le remboursement anticipé de prêts du FMI", a indiqué le ministère irlandais des Finances, après une réunion à Milan où le sujet a été abordé.

"La discussion s'est faite sans encombres. Toutes les institutions soutiennent notre initiative", a commenté le ministre irlandais des Finances, Michael Noonan. La décision a été prise à l'unanimité au sein des 28, a renchéri son homologue italien, Pier Carlo Padoan.

Économiser 25 millions d'euros par milliard remboursé

Dublin souhaite rembourser 18 milliards d'euros sur les 22,5 milliards prêtés par le FMI dans le cadre du plan d'aide international de 85 milliards d'euros dont l'Irlande a bénéficié. L'ambition est d'économiser environ 25 à 30 millions d'euros pour chaque milliard remboursé. Cette décision nécessitait l'accord de tous les bailleurs de fonds, soit le FMI mais aussi l'UE.

L'idée est pour l'Irlande de rembourser au plus vite une grande partie des prêts du FMI, qui sont à un taux plus élevé que ceux de l'UE et que ceux qu'obtient Dublin sur les marchés financiers.

"Cette initiative va renforcer la viabilité de la dette irlandaise", s'est félicité dès vendredi Klaus Regling, le patron du fonds de secours de la zone euro (FESF).

Le Portugal sur la même voie

L'Irlande a été le premier pays de la zone euro à pouvoir sortir, en décembre, du plan d'aide UE-FMI qui avait sauvé son économie de la faillite trois ans plus tôt.

Le Portugal, qui l'a imité quelques mois plus tard, est intéressé par un remboursement anticipé d'une partie de son aide, comme l'a indiqué vendredi la ministre des Finances, Maria Luis Albuquerque, devant ses homologues.

Lisbonne, qui a obtenu un prêt à des taux inférieurs à celui de l'Irlande, attend le bon moment pour que l'opération soit avantageuse financièrement. La ministre a estimé que l'opération ne serait pas intéressante pour son pays avant que les taux d'emprunt du Portugal sur le marché de la dette passent sous la barre des 3%.