Cameron tient tête à Bruxelles : il ne paiera pas les 2 milliards d'euros supplémentaires

Par latribune.fr  |   |  247  mots
"La Grande-Bretagne ne paiera pas les 2 milliards d'euros à quiconque le 1er décembre" a martelé David Cameron.
Le Premier ministre britannique reste inflexible face aux menaces de sanctions de la Commission européenne qui lui demande de régler la rallonge de deux milliards d'euros au budget européen avant le 1er décembre prochain.

"La Grande-Bretagne ne paiera pas les 2 milliards d'euros à quiconque le 1er décembre. Nous allons nous battre par tous les moyens possibles. Le montant et le calendrier de cette demande sont inacceptables", a martelé lundi 27 octobre David Cameron devant le Parlement britannique.

Le Premier ministre répondait à la Commission européenne qui avait menacé, quelques heures auparavant, la Grande-Bretagne d'amendes si elle refusait de s'acquitter de sa contribution. Confronté à une pression des europhobes du parti Ukip et aux eurosceptiques de sa propre formation politique, David Cameron a voulu adresser un message de fermeté supplémentaire à l'approche des élections législatives de mai 2015.

"Endormi au volant"

Ces 2 milliards d'euros demandés, la semaine dernière par Bruxelles, sont la conséquence d'une révision à la hausse du PIB britannique sur la période 2002-2013 rappelle le Financial Times. Une révision dont David Cameron était parfaitement au courant depuis le début de l'année, accuse son opposant travailliste Ed Miliband, qui reproche au Premier ministre, "endormi au volant", de ne pas avoir anticipé la demande de l'UE.

Pour le commissaire européen au Budget Jacek Dominik qui s'exprimait lundi, David Cameron prend le risque "d'ouvrir la boîte de Pandore" en voulant renégocier les règles budgétaires de l'Union. Car ce sont celles-là même qui accordent au Royaume-Uni un rabais de sa contribution au budget de l'UE  —obtenu il y a trente ans par Margaret Thatcher— d'un montant de 5,9 milliards d'euros pour l'année 2014.