Londres a les moyens d'augmenter ses dépenses de santé. "Parce ce que nous avons une économie forte et que nos finances publiques sont sous contrôle, nous pouvons nous permettre de mettre deux milliards de livres" dans le NHS, a déclaré le chancelier de l'Échiquier dans The Andrew Marr Show, lors de l'émission politique dominicale de la BBC1.
George Osborne a indiqué que cette rallonge pourrait notamment être financée avec les amendes infligées récemment par l'autorité de conduite financière du Royaume-Uni (FCA) contre cinq grandes banques internationales accusées d'avoir manipulé le marché des changes.
"Nous pouvons utiliser ces amendes qui ont été payées par les banques pour améliorer de manière permanente les services de médecine générale", a dit le ministre.
Un déficit de 30 milliards de livres
George Osborne devrait présenter cette annonce, et ses modalités, mercredi lors de la déclaration budgétaire d'automne, qui sera accompagnée d'une révision des prévisions de croissance pour le pays.
Le NHS (National Health Service), créé en 1948, garantit un service de soins gratuits à tous les résidents du pays et emploie plus de 1,2 million de personnes. Sa pérennité est toutefois menacée par un déficit qui pourrait atteindre 30 milliards de livres (38 milliards d'euros) en 2020.
Le Ministre a précisé que les deux milliards de livres étaient une "avance" sur le projet de réforme quinquennal proposé le mois dernier par six organismes de santé. Cette réforme prévoit d'économiser 22 milliards de livres (28 milliards d'euros) par an d'ici 2020, mais requiert également une rallonge budgétaire de huit milliards de livres (10,1 milliards d'euros).