Standard & Poor's dégrade la note de l'Italie à un cran de la catégorie spéculative

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  299  mots
L'agence américaine estime que la dette publique italienne devrait atteindre 2.256 milliards d'euros à la fin 2017, ce qui traduit une augmentation de 80 milliards par rapport à sa dernière estimation de juin.
L'agence d'évaluation financière s'inquiète de la faiblesse de la croissance et de l'augmentation de l'endettement du pays. Elle a abaissé sa note à "BBB-".

Après le Japon, c'est au tour de l'Italie de voir sa note dégradée par Standard & Poor's. L'agence d'évaluation financière a abaissé vendredi 5 décembre d'un cran la note du pays européen, pour la ramener à "BBB-". Cette note est la plus faible de la catégorie "investissement", réservée aux emprunteurs considérés comme fiables. Mais l'Italie ne risque pas de tomber en catégorie spéculative à court ou moyen terme dans la mesure où la perspective de sa note reste "stable".

"Faiblesse récurrente des performances du PIB"

L'agence d'évaluation financière s'inquiète de la faiblesse de la croissance et de l'augmentation de l'endettement du pays. La dégradation de la note italienne "reflète la faiblesse récurrente des performances du produit intérieur brut (du pays), tant en termes réels que nominaux (...) qui sapent sa capacité à faire face à sa dette publique", a souligné S&P dans un communiqué.

L'agence américaine estime que la dette publique italienne devrait atteindre 2.256 milliards d'euros à la fin 2017, ce qui traduit une augmentation de 80 milliards par rapport à sa dernière estimation de juin. Pour S&P, une telle augmentation du montant de la dette nationale, "conjuguée à une croissance régulièrement faible et une compétitivité érodée", ne permettait plus de maintenir la note "BBB" du pays.

L'Italie pourrait devenir un emprunteur à risque

Même si ce n'est pas pour l'heure l'hypothèse la plus plausible, S&P n'exclut pas de reléguer la troisième économie de la zone euro parmi les emprunteurs à risque, si le gouvernement de Rome devait échouer à faire passer des mesures de réforme.

Notamment celles destinées à débloquer les marchés du travail, des services et des marchandises.