Les entreprises allemandes de plus en plus solides, à l'inverse des françaises

Par latribune.fr avec AFP  |   |  237  mots
Comme facteurs de cette évolution positive, l'institut Creditreform cite "l'accès facile au financement, la situation favorable des PME et une relative stabilité de la conjoncture".
Grâce à une conjoncture solide et à de bonnes conditions de financement, les faillites des entreprises outre-Rhin ont affiché un recul marqué cette année pour s'établir à leur plus bas niveau depuis 15 ans.

Contrairement à leurs voisines françaises dont les défaillances sont en hausse en 2014, les entreprises allemandes se montrent de plus en plus résistantes. Depuis le début de l'année, 23.800 entreprises allemandes ont fait faillite, soit 9% de moins que l'an dernier, selon les chiffres compilés mercredi 10 décembre par l'institut Creditreform. C'est un plus bas depuis 15 ans, date d'entrée en vigueur de la législation actuelle sur les faillites, relève l'institut.

Comme facteurs de cette évolution positive, l'institut cite "l'accès facile au financement, la situation favorable des PME et une relative stabilité de la conjoncture". Les risques géopolitiques des derniers mois, et notamment la crise en Ukraine, ont certes fortement pesé sur le moral des entrepreneurs mais, "pour le moment, ne se ressentent pas sur la dynamique des faillites", précise Creditreform.

Les très petites entreprises restent les plus touchées

Parmi les mises en faillite, quatre entreprises sur cinq comptaient moins de cinq salariés. L'année 2014 n'a pas connu de faillite retentissante, à l'image d'Arcandor (distribution et tourisme) en 2009, Schlecker (drogueries) en 2012 ou Praktiker (magasins de bricolage) l'an dernier. La plus grosse faillite a concerné cette année l'éditeur Weltbild et ses 6.800 salariés.

Les faillites privées ont pour leur part reculé de 5% à 86.900. "Des salaires en hausse, un faible taux de chômage et une inflation basse ont stabilisé la situation financière des Allemands", explique Creditreform.