Berlin se prépare à une sortie de la Grèce de la zone euro

Par latribune.fr  |   |  323  mots
Selon le Bild, les experts gouvernementaux s'inquiètent notamment de l'éventualité d'un effondrement du système bancaire grec dans le cas d'une sortie de la Grèce de la zone euro.
D'après le Bild, l'Allemagne échafauderait plusieurs scénarios en cas de victoire du parti de gauche Syriza, connu pour ses positions anti-austérité, lors des élections législatives anticipées du 25 janvier.

L'Allemagne se prépare à la possibilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro, en prenant notamment en compte un éventuel mouvement de retrait massif des dépôts bancaires, rapporte mercredi 7 janvier le quotidien national Bild, citant des sources gouvernementales.

D'après le journal, Berlin échafauderait plusieurs scénarios en cas de victoire du parti de gauche Syriza, connu pour ses positions anti-austérité, lors des élections législatives anticipées du 25 janvier.

     | Lire : Syriza est-il vraiment un danger pour l'économie grecque ?

Effondrement du système bancaire

Selon Bild, les experts gouvernementaux s'inquiètent notamment de l'éventualité d'un effondrement du système bancaire grec dans le cas d'une sortie de la Grèce de la zone euro. L'Union européenne devrait alors intervenir avec un plan de sauvetage représentant des milliards d'euros, poursuit le journal.

Citant également des sources gouvernementales, Der Spiegel a écrit samedi 3 janvier que Berlin jugeait que la zone euro était aujourd'hui en mesure de faire face à une sortie de la Grèce si celle-ci devait s'avérer nécessaire.

Dans la foulée de l'article du magazine, le vice-chancelier allemand, le social-démocrate Sigmar Gabriel, a dit que le gouvernement allemand souhaitait le maintien de la Grèce dans la zone euro, ajoutant que Berlin n'avait pas établi de plan pour anticiper le cas contraire.

Revenir sur les mesures d'austérité

Le chef de file de Syriza, Alexis Tsipras, souhaite revenir sur les mesures d'austérité de ces dernières années et effacer une partie de la dette grecque s'il arrive au pouvoir à la faveur des élections du 25 janvier, pour lesquelles les sondages donnent son parti en tête des intentions de vote devant la Nouvelle démocratie (ND, droite) du Premier ministre Antonis Samaras.

Les inquiétudes concernant la Grèce sont en partie responsables du net repli subi par les principales Bourses mondiales depuis le début de l'année.