La croissance au Royaume-Uni a ralenti au quatrième trimestre, à 0,5% par rapport au troisième, mais a néanmoins atteint 2,6% pour l'ensemble de l'année 2014, bien plus que celle des principaux voisins européens du pays, a annoncé mardi 27 janvier l'Office des statistiques nationales (ONS).
L'activité dans les services, qui comprend notamment le puissant secteur financier de la City de Londres, est restée dynamique en fin d'année, mais celle de la construction a diminué, ce qui a un peu ralenti la vigueur de la croissance lors des derniers mois de 2014.
Légère déception des économistes
Les économistes s'attendaient en moyenne à une progression un peu plus rapide du Produit intérieur brut (PIB), de 0,6% au quatrième trimestre et de 3,0% pour 2014, d'après un consensus établi par FactSet.
La croissance du PIB britannique a néanmoins atteint un niveau confortable, bien supérieur à celui de l'Allemagne (1,5% en 2014) et à celui prévu pour la France (0,4%). Des estimations préliminaires de la Commission européenne, datant de novembre, ont affirmé que le Royaume-Uni avait repris à la France la cinquième place économique mondiale à la faveur de cette accélération. La croissance aux Etats-Unis pourrait avoir atteint de son côté entre 2,3% et 2,4%, d'après la banque centrale américaine, bien que certains analystes s'attendent à davantage.
Croissance la plus forte des "pays majeurs"
Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a quoi qu'il en soit déjà affirmé que son pays avait connu "la croissance la plus rapide de toutes les économies majeures" de la planète. Le pays n'avait pas connu une activité aussi vigoureuse depuis 2007, juste avant la crise financière internationale qui avait entraîné une sévère récession.
"Avec un climat international qui se dégrade et à cent jours des élections, ce n'est pas le moment d'abandonner nos plans et de ramener le Royaume-Uni vers le chaos économique", a souligné M. Osborne sur Twitter sitôt les chiffres de mardi publiés.
Des élections incertaines en mai
Les élections générales auront lieu le 7 mai, avec un résultat très incertain. Les conservateurs, conduits par le Premier ministre David Cameron, mettront en avant cette reprise économique pour conserver le pouvoir. Mais les travaillistes d'Ed Miliband, qui vise le 10, Downing Street, souligneront que la majorité des Britanniques ont vu leur pouvoir d'achat s'effriter ces dernières années.