Pourquoi le gouvernement grec relativise la décision de la BCE

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  257  mots
Selon le ministère grec des Finances, la décision de la BCE "met la pression sur l'Eurogroupe pour progresser rapidement vers la conclusion entre la Grèce et ses partenaires d'un accord qui bénéficie à chacun"
La décision de la BCE, mercredi, de priver les banques grecques d'une de leurs sources de financement n'a "pas de répercussions négatives" sur le secteur financier du pays qui reste "totalement protégé" grâce aux autres canaux de liquidités toujours disponibles, a déclaré le ministère grec des Finances dans un communiqué.

Le coup de force de la BCE ne fait pas trembler le gouvernement grec. La banque centrale européenne a annoncé le soir du mercredi 4 février qu'elle cessait d'accepter les titres grecs comme collatéraux, privant ainsi les banques grecques d'une de leurs sources de financement.

La décision de l'institution européenne a accéléré les craintes d'une asphyxie financière de la Grèce. Mais les banques grecques pourront bénéficier d'un mécanisme d'urgence, appelé ELA, qui leur permet de recevoir des fonds de la Banque de Grèce en cas de crise de liquidité.

Un système bancaire grec "totalement protégé"

Grâce à ce mécanisme et "selon la BCE elle-même, le système bancaire grec reste suffisamment capitalisé et totalement protégé", a précisé le ministère grec des Finances. Et d'ajouter que cela n'aura "pas de répercussions négatives" sur le secteur financier du pays.

Selon le ministère grec, cette décision de la Banque centrale européenne (BCE) "met la pression sur l'Eurogroupe (la réunion des ministres de Finances de la zone euro, ndlr) pour progresser rapidement vers la conclusion entre la Grèce et ses partenaires d'un accord qui bénéficie à chacun" sur l'avenir de la dette grecque et des réformes économiques du pays.

Plus tôt dans la journée de mercredi le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, en déplacement à Francfort, avait évoqué des "discussions fructueuses" avec le président de la BCE Mario Draghi.