L'Eurogroupe échoue à trouver un accord avec la Grèce

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  367  mots
Jeroen Dijsselbloem, patron de l'Eurogroupe, et Yanis Varoufakis, ministre grec des Finances, se serrent la main à l'issue d'un sommet de l'Eurogroupe.
Les ministres des Finances de la zone euro ne renoncent pas pour autant à poursuivre les discussions en vue d'un accord. Yanis Varoufakis espère aboutir à un compromis à la prochaine réunion prévue lundi.

Les ministres des Finances de la zone euro ne sont pas parvenus à s'entendre avec la Grèce sur une déclaration commune ou sur un moyen de poursuivre les négociations d'ici à leur prochaine réunion, lundi, a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi le président de l'Eurogroupe.

"Nous avons étudié un certain nombre de sujets, dont l'un était l'actuel programme (d'aide internationale", a déclaré Jeroen Dijsselbloem au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion exceptionnelle de l'Eurogroupe.

"Nous avons parlé de la possibilité d'une extension. Pour certains d'entre nous, il est évident que ce serait la meilleure solution mais nous ne sommes pas encore parvenus à un accord à ce sujet. Il nous faut un peu plus de temps", a-t-il ajouté.

Varoufakis espère un accord lundi

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a dit de son côté avoir expliqué à ses partenaires européens que le plan d'aide ne fonctionnait pas et ne pas avoir demandé d'extension de celui-ci. Se disant prêt à coopérer avec l'Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), Yanis Varoufakis a émis le souhait qu'un accord puisse être conclu dès lundi.

Des experts du gouvernement grec vont discuter avec leurs homologues de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international et l'Eurogroupe fera le bilan de ces débats lors de sa prochaine réunion lundi.

Le ministre luxembourgeois des Finances Pierre Gramegna s'était auparavant montré relativement optimiste. "Nous nous sommes mis d'accord sur une voie à suivre", a-t-il déclaré à la presse, ajoutant qu'il n'y avait pas eu de conflit pendant les sept heures de réunion.

Tsipras tiendra ses positions

Avant la réunion, le gouvernement formé par Alexis Tsipras après la victoire du parti de gauche anti-austérité Syriza aux législatives du 25 janvier s'était dit prêt à tenir ses positions face à l'Allemagne et aux alliés de celle-ci afin d'en finir avec la tutelle de la "troïka" (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) et d'obtenir une renégociation de la dette de son pays.