La BCE se préparerait au "Grexit" d'après Der Spiegel

Par latribune.fr  |   |  425  mots
Alexis Tsipras affiche sa confiance sur un accord avec l'Eurogroupe, et ce, en dépit de la fermeté de Berlin.
D'après le journal allemand, la Banque centrale européenne préparerait différents scénarios pour parer à l'éventualité d'une sortie de la Grèce de la zone euro. De son côté, Alexis Tsipras s'est dit convaincu qu'un accord était à portée de main.

La Banque centrale européenne (BCE) se prépare à une sortie de la Grèce de la zone euro et son personnel prépare des plans d'urgence de façon à préserver l'intégrité de la zone euro dans cette éventualité, rapporte le magazine allemand Der Spiegel.

La BCE s'est abstenu de tout commentaire sur cet article. L'euro a brièvement baissé contre le dollar en réaction à cette information avant de se reprendre.

Les discussions se poursuivent

Une ultime réunion de l'Eurogroupe doit statuer ce vendredi sur les propositions grecques. Hier, Berlin avait qualifier d'insuffisantes les garanties d'Athènes. Paris et Rome sont toutefois plus favorables aux nouvelles propositions du grouvernement d'Alexis Tsipras. Le ministre italien des Finances a affirmé son opposition à la sortie de la Grèce de la zone euro, estimant qu'intégrer devait être irréversible.

Hollande n'a connaissance d'aucun "scénario"

Vendredi après-midi, François Hollande a également fait une déclaration en faveur du maintien de la Grèce dans la zone euro.  "La Grèce est dans la zone euro et doit rester dans la zone euro" a-t-il dit. Aux côtés de la Chancelière allemande, il a également répondu à la rumeur sur la BCE:

"La position de la France, c'est que tout soit fait pour que du côté grec et du côté européen il puisse y avoir une plus forte cohésion encore de la zone euro. Je ne connais pas de scénario qui aujourd'hui soit sur une sortie de la Grèce de la zone euro", a déclaré le président français.

Alexis Tsipras affiche son optimisme

De son côté, Alexis Tsipras a déclaré à Reuters vendredi qu'il était "certain" que la demande de son gouvernement d'une prolongation de six mois de l'accord de prêt à la Grèce serait acceptée en dépit des objections de Berlin, appelant à une "décision politique historique" pour conclure un accord.

"La Grèce a fait tout ce qui était possible pour que nous parvenions à une solution mutuellement bénéfique, fondée sur le principe d'un double respect: respect du principe des règles de l'UE comme des résultats électoraux des Etats membres", a dit Alexis Tsipras dans un déclaration écrite faite à Reuters.

"Je suis certain que la lettre grecque en vue d'une prolongation de six mois de l'accord de prêt, avec les conditions qui l'accompagnent, sera acceptée. Voici arrivé le moment d'une décision politique historique pour l'avenir de l'Europe."