
Avant la réunion de l'Eurogroupe de ce vendredi, une question surgit irrémédiablement dans tous les esprits : que cherche l'Allemagne ? Le refus du compromis proposé par Athènes l'amène nécessairement. Aussi faut-il tenter d'y répondre.
L'objectif financier
La première hypothèse est celle des pertes financières. C'est la thèse utilisée la plus souvent, celle du « contribuable allemand. » Bild Zeitung, en début de semaine, titrait sur la perte des « 65 milliards d'euro » d'exposition de l'Etat allemand à la dette grecque. En France, on s'émeut régulièrement du « coût de l'annulation de la dette grecque. » Au-delà des polémiques sur ce coût, cette défense semble irrecevable. Syriza n'avait jamais réclamé d'annulation totale et le gouvernement Tsipras a renoncé à l'objectif d'un « haircut » (coupe dans le stock de dettes). Dans la lettre transmise hier à Jeroen Dijsselbloem, Yanis Varoufakis a souligné l'engagement d'Athènes à reconnaître ses engagements. Ceci n'exclut pas des aménagements dont Athènes veut parler pendant les six mois de prolongation de l'aide et qui seront, in fine, peu coûteux pour un contribuable allemand et qui toucheront sans doute quelques points de base d'intérêt en moins et un remboursement plus lissé. Mais n'oublions pas qu'aujourd'hui, la dette grecque au FESF doit déjà n'être remboursée intégralement qu'en 2056, celle aux Etats membres en 2041... Bref, le contribuable allemand n'y verra que du feu.
Un coût minime
Certes, il faudra faire un nouveau chèque à Athènes, sans doute une dizaine de milliards d'euros. Mais Yanis Varoufakis a été le premier à mettre en évidence l'absurdité d'une nouvelle dette européenne afin de rembourser les échéances de... la BCE. Ici, l'Allemagne est victime de ses principes. Si la BCE acceptait de repousser ce remboursement de 6,7 milliards d'euros prévus cet été, comme elle l'a fait en février 2013 pour l'Irlande, le chèque serait moindre. Et le risque équivalent. Enfin, ce chèque représente une dette indirecte, portée soit par le FESF, coquille vide représentant les Etats, soit par le MES, institution européenne. Dans les deux cas, le contribuable allemand garantit évidemment cette somme, mais ne contracte pas directement la dette. Il faudra un défaut pour qu'il paie (via la contraction d'une nouvelle dette). Enfin, la part allemande dans cette somme sera de 2,7 milliards d'euros, soit 1,3 % de la dette publique allemande. Un effort très supportable pour le pays. Et, rappelons-le, indolore compte tenu de la croissance des recettes fiscales allemandes et de celles des revenus des ménages, le tout s'appuyant sur un excédent courant qui ne se réduit pas et, qui, rappelons-le, n'est pas sans rapport avec la crise que vit la zone euro aujourd'hui.
Craindre moins les contribuables que les électeurs
Bref, si Berlin décidait d'accepter les conditions grecques, les contribuables allemands n'en seront pas moins pauvres ce week-end. Sauf que, évidemment, des forces politiques nouvelles ont émergé qui mettront l'accent sur ce nouvel engagement. Les Eurosceptiques d'Alternative für Deutschland (AfD), y verront un moyen de reprendre du poil de la bête sur le plan électoral, sans doute encore les Libéraux de la FDP. Bref, plus que les contribuables, c'est bien plutôt les électeurs que le gouvernement fédéral allemand cherche à ménager.
L'objectif de principe : le respect des « règles. »
Deuxième position : celui des principes. Dans son refus de la lettre grecque formulé jeudi 19 février au soir et rendus publics par plusieurs sources, on remarque l'utilisation à six reprises du terme « programme actuel » (« current programme »). La question est, pour le gouvernement fédéral, d'obtenir la réalisation et l'application de ce « programme. » On connaît l'argument : il y a des règles, il faut les respecter. Ceci est, cependant, un faux problème. Ce fameux « programme » a déjà été modifié à plusieurs reprises, et de façon substantielle, puisqu'il reposait sur des hypothèses économiques absurdes en termes d'effet des mesures d'austérité sur la croissance. En novembre 2012, on a donc revu de fond en comble le programme de mars 2012. Mieux même, ce programme de mars 2012 annulait en fait un précédent programme, établi en 2010, et qui avait si bien échoué qu'on avait dû procéder à la restructuration de la dette privée.
En réalité, dans une négociation entre créanciers et débiteurs, les « règles » sont fort mouvantes et dépendent de la situation du débiteur. Rien n'est moins commun que la révision des conditions de remboursement et des programmes qui les accompagnent. L'histoire des dettes des pays en développement le prouve, celle de l'Allemagne qui a demandé régulièrement entre 1919 et 1953 des réaménagements également.
Rappelons que la Grèce n'enfreint actuellement pas davantage les traités européens que l'Allemagne. Son déficit budgétaire est revenu dans les clous de Maastricht, sa dette publique est supérieure à 60 % du PIB, comme celle de l'Allemagne, et aucune ligne des traités européens obligent les pays à respecter des règles signés entre un Etat membres et ses créanciers. Les faillites partielles de la Grèce de 2011 et 2012 le prouvent. Bref, l'argument juridique avancé sans cesse par les Allemands ne tient pas davantage que celui de la défense du contribuable.
Accepter la responsabilité du créancier
Du reste, l'argument du principe et de la morale pourrait être renversé. Rappelons que tout créancier est responsable de ses engagements et que, lorsqu'il a accordé un prêt, il doit en assumer le risque. C'est, du reste, ce qu'Angela Merkel avait affirmé en 2011 pour justifier les coupes imposés aux créanciers privés : « vous avez pris des risques, payez-en le prix. » En « sauvant » la Grèce en 2010 par une augmentation de l'exposition du contribuable allemand, Angela Merkel et Wolfgang Schäuble, ont surtout permis aux banques allemandes de vendre leurs expositions à la dette grecque. C'est un choix politique qui était risqué puisque basée sur des hypothèses de croissance erronée. Que ces erreurs fussent de bonne ou de mauvaise foi, peu importe. Le gouvernement allemand a même persévéré, l'a imposé contre la volonté du gouvernement grec de George Papandréou qui, en novembre 2011, a tenté de soumettre cette politique à référendum, l'a renouvelé en mars 2012. Bref, il y a eu prise de risque. Il est donc moralement logique qu'Angela Merkel et Wolfgang Schäuble en assument les conséquences devant leurs mandants, autrement dit le contribuable allemand. Or, leur politique est plutôt celle de la fuite en avant et de la transmission du problème du remboursement de la dette grecque, qui se représentera, aux fameuses « générations futures » qu'ils prétendent protéger...
L'objectif politique
Dernière raison : elle est politique. Dans cette affaire, l'Allemagne cherche absolument à faire un exemple. Là encore, le document de motivation du refus de la réponse grecque est sans équivoque. Elle parle de « cheval de Troie. » On peut comprendre ce terme de deux façons. La première est que la proposition grecque permet in fine au gouvernement grec de respecter certaines de ses promesses électorales dans le cadre du programme. La deuxième est que, si l'on cède, le cas grec pourrait faire école et devenir le « cheval de Troie » d'une remise en cause de l'austérité au niveau européen.
L'architecture de la zone euro
Wolfgang Schäuble est l'artisan de la nouvelle gouvernance européenne mise en place après 2011 et qui s'appuie sur les directives Two-Pack, Six-Pack, sur le semestre européen, sur le traité instaurant le pacte budgétaire. La zone euro ainsi redéfinie établit comme priorité la stabilité budgétaire. Toute remise en cause de cet ordre ainsi établi représente, du point de vue allemand, le danger d'une nouvelle crise de la dette. Il y a donc nécessité de briser dans l'œuf toute tentative de modifier cette logique. Le combat devient alors politique. Il s'agit de montrer aux électeurs des pays européens qu'il est impossible de disposer de l'euro et de mener des politiques de relance ou des politiques économiques alternatives à celles promues désormais par les structures de la zone euro.
Vider le programme politique de Syriza
Il faut donc absolument non seulement faire un exemple dans le cas grec en prouvant que ces politiques sont impossibles. Voici pourquoi les concessions grecques, qui cherchent évidemment à ménager des marges de manœuvre pour l'application du programme de Syriza, ne peuvent satisfaire Berlin. Ce qu'il faut, c'est réduire à néant ce programme. Voici la vraie raison de l'attachement allemand au « programme actuel. » Il s'agit de montrer que l'élection du 25 janvier n'a absolument rien modifié. Qu'elle est neutre et n'a pas eu d'impact. Hier, dans le texte du refus allemand, on aura ainsi pu remarquer que Berlin posait deux conditions à son feu vert : que le gouvernement grec accepte le programme actuel en reprenant in extenso trois phrases dictée par le gouvernement fédéral et que ce gouvernement renonce aux « lois votées par le parlement cette semaine » concernant les mesures sociales et la hausse du salaire minimum.
Accepter la culture de stabilité ou sortir
L'objectif principal qui semble conduire le comportement allemand est donc celui d'une réduction à néant du programme de Syriza. Ainsi, l'architecture de la zone euro ne sera plus jamais menacée. Le choix qui se dissimule derrière cette détermination est moins un déni de démocratie qu'une mise au pas de la zone euro. Le choix pour les électeurs est alors, soit de rester dans la zone euro en acceptant la « culture de stabilité allemande », soit d'en sortir pour mener d'autres expériences. C'est la raison pour laquelle le sort de la zone euro se joue ce vendredi.
elle a des dettes a payer quelle n'a jamais honorer
des pillages commis entre 1914 et 1918 puis entre 1939 et 1945
sans oublier les impots quelle a perlever au peuple greque
il faut pour les deux pays tout remmetre a plat
Certains doivent travailler dur, avoir des succès sur les marchés, optimiser leur gestion, limiter au maximum leur coûts de fonctionnement. D autres ont même pas besoin de se lever le matin, comme dans les Emirats..
La Grèce n´a ni industrie performante ni ressources naturelles. Le train de vie et la « richesse» du pays repose depuis plus de 30 ans sur les transferts, les aides des autres pays et sur la magouille. Quel autre pays Européen a réussi à faire partir en fumée 320 milliards d aides en moins de 5 ans ?
La Grèce ne pourra plus maintenir son train de vie, c´est clair. Même si l Europe injecte une dernière tranche de 10 milliards, la Grèce va se retrouver très vite au niveau de la Bulgarie ou de l Albanie. La « Bataille gagnée » contre l Europe sera très éphémère !
Beaucoup d'inexactitudes :
"La Grèce n´a ni industrie performante ni ressources naturelles"
Deux erreurs en une affirmation.
L'industrie grecque regroupe 20% de la main d'oeuvre (400 000 personnes en industrie et 300 000 dans le bâtiment-ciment-béton) et représente 22 % du PNB. Devant le tourisme (15% du PNB) et l'agriculture (7 % du PNB). Donc la Grèce ne fabrique pas que des bocaux à olives.
Industrie performante ? Ca dépend des secteurs : dans les nouvelles technologies (Intracom ou Mellon) ou dans l'aéronautique (Hellenic Aerospace Industry), le Grecs sont au top grâce à la pléthore de diplômés et aux gros invesstissements militaires. Dans les médicaments, les Grecs sont très actifs et exportent dans le monde entier. Avant la crise de 2009, certaines entreprises grecques (médicaments surtout) se sont même implantées par rachats d'usines aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie et même en France (Famar qui rachète un site d'Aventis). Dans le bâtiment ou la pétrochimie, les Grecs sont partout de l'Afrique du nord au Moyen Orient. Ils étaient parmi les premiers à s'installer en Irak, après la seconde guerre du golfe. Ils ont participé à la construction de l'aéroport de Doha au Quatar. Dans l'agroalimentaire, ils se défendent bien en exportant bières, sodas, produits lactés ou chocolatés, surgelés, pâtes, riz ou biscuits dans tous les Balkans et au Proche Orient. Dans l'automobile, ils se sont fait littéralement dévorer dans les années 80, où cessent les dernières chaînes de montage. Mais ça repart en 2015 sur les chapeaux de roue avec Namco et sa nouvelle Pony (modèle créé en 1975 en collaboration avec Citroën). Ce n'est pas l'industrie allemande on est d'accord, mais les Grecs se défendent bien. Vous pouvez chercher sur Wikipedia "Greek Economic Miracle" sur la croissance industrielle fabuleuse des années 50 à 80. Seul le Japon a fait aussi fort.
Les ressources naturelles, maintenant. la Grèce est en train de se préparer à exploiter les nouveaux gisements de pétrole et gaz en Mer ionienne et en Mer Egée, qui s'avèrent très prometteurs. En plus, elle bénéficiera de la place privilégiée de point d'arrivée du pipeline russe par la Turquie a la place de la Bulgarie qui a cédé devant les injonctions de Washington. A la Grèce ensuite de redistribuer le gaz vers l'Italie et l'Europe occidentale ! Donc pas de soucis de ce côté-là.
industrie = 22 % agriculture = 7 % tourisme = 12 %
total = 41 % du PNB
Et d ou proviennent les autres 51 % ?? Transfert et aides sociales de tout genre ?
Pays bas = 38.300
Belgique = 35.600
Allemagne = 34.200
France = 32.100
Italie = 26.700
Grece 16.500
Pays baltes= 11.800
Pologne = 10.300
Bulgarie = 5.600
Ces chiffres font quand même refléchir !
Le reste, c'est les services (71 % du PNB et 68 % de la main-d'œuvre), dont les 12% de PNB du au tourisme qui y sont inclus.
Donc pour clarifier on a :
secteur primaire : 7 % du PNB et 12 % de la main-d'œuvre
essentiellement l'agriculture + 14.000 personnes dans les mines + les pêcheurs (j'ai pas les chiffres)
secteur secondaire : 22% du PNB et 20% de la main-d'œuvre
400.000 personnes dans l'industrie (métallurgie, pétrochimie, chantier naval, armement, véhicules, composants électronique, électro-menager, médicaments, boissons et agro-alimentaire) et 300.000 dans la construction (comprenant les cimenteries et carrières)
secteur tertiaire : 71 % du PNB et 68 % de la main-d'œuvre
dont tourisme (12% du PNB), marine marchande (4% du PNB)
suivent banques, assurances, informatique, vente en gros et au détail, distribution, transports routiers, enseignement privé, sécurité, recyclage, presse, bref tout le reste (55% du PNB) ...
note : la marine marchande pèse peu dans les services car quasiment seuls les ferries sont immatriculés en Grèce; les cargos et pétroliers sont sous des pavillons de complaisance.
Grèce dans 6 mois : out Z.E.
Limpide!
Les Allemands en ont juste "raz-le-casque-a-pointe"
Alors, disons-le, cette Allemagne là est haïssable.
Si, demain, elle devait triompher, si, demain, elle devait écraser l’espoir grec avec ce qu’il représente, qu’elle sache que notre résolution à l’affronter et à la détruire sera implacable. Le nazisme est mort, lui aussi, sous les chenilles des chars soviétiques.
Pour ce faire, il n' y a qu'une solution, culpabiliser les peuples sur les déficits, sur la dette pour leur faire avaler baisses de salaires et diminution drastique de la protection sociale afin de gagner en compétitivité. Et petit à petit ces idées font leur nid dans les pensées de nos dirigeants. C'est bien là qu'est le risque. Quand on voit le niveau des dettes partout en Europe, ça veut dire l'application pendant 20 à 30 ans de cette politique d'inspiration allemande avec des conséquences désastreuses pour les peuples: Baisse du niveau de vie, protection sociale moindre aussi bien dans le domaine de la santé que du chômage et des retraites. Impossibilité de réduire le chômage suite à une déflation généralisée due à la baisse des salaires etc.... Bref le contraire de ce qui nous était promis avec la création de l'Euro: Une zone de prospérité avec très peu de chômage. Tout le contraire de ce que nous vivons aujourd'hui, un joli gâchis pour aujourd'hui et pour notre avenir. Reste à savoir combien de temps les peuples vont l'accepter avant de renverser la table et de mettre au pouvoir des partis populistes. L'Allemagne sur aujourd'hui de sa puissance et de son bon droit rejette la culture du compromis. Une erreur que nous risquons de payer très cher et pendant très longtemps.
C est la France qui a forcé la création de l´Euro. Ca fait des années que pratiquement tous les économistes sérieux préconisent la création de 2 zones, une zone Euro Nord et une zone Euro Sud. Peut etre que la crise Gecque fera avancer le mouvement !
Pour l'heure il faut que les Eurocrates l
un architecte me disait je met mon bateau dans un port grec car je ne paie aucuns impots
l argent qui et versé a la gréce repart en sous mains via des banques battant pavillons corrompus
question : pourquoi les différents gouvernements grecs depuis 10 ans n'ont pas mis en place un cadastre -des fonds européens prévus n'ont jamais été versé et pour cause
question : pourquoi le clergé grec -plus grand propriétaire immobilier du pays - ne paie pas d'impôt foncier (cf question 1)
question 3 :pourquoi les grecs ont cessé de payer leurs impôts 6 mois avant les élections qui ont amené Tsipras au pouvoir ?; les arriérés d'impôts représentent 70 Mds d'euros
question 4: quel est l'intérêt de Réembaucher des femmes de ménage avec le statut de fonctionnaires
question 5 : si la Grèce sort de la zone euro, le coût social ne sera t il pas encore plus dur ?
il y a encore bien d'autres questions mais 1 chose est sûre, hors ou dans la zone euro la Grèce ne peut pas continuer ainsi -des réformes douloureuses sont à faire-sinon ce sera encore pire
question 1 : le cadastre est en progrès. Je ne sais pas à quel point. Là où j'habite je pense qu'on a dépassé les 50 % (probablement 100% pour le chef-lieu de 10.000 habitants). Mais je me renseignerai plus précisement, pour ne pas avancer de faux chiffres.
question 2 : oui, on est d'accord. Mais on pourrait faire un parallèle avec l'école libre en France, aucun gouvernement ne veut mettre des foules dans la rue. Et puis beaucoup de propriétés n'ont pas de valeur commerciale immédiate et même j'oserai avancer que beaucoup de domaines sont ainsi protégés de la spéculation immobilière et du coup sont des réserves pour la faune et la flore. Par ailleurs, l'Etat salarie les prêtres orthodoxes et des autres religions (qui paient l'impôt eux) mais les églises et monastères restent à la charge du clergé (ou des donateurs). Ce n'est pas aussi simple que ce qui est présenté dans les medias.
question 3 : il y a quelques malins, c'est s[ur, mais la plupart ne peuvent tout simplement plus payer les taxes. Surtout les petites entreprises qui ont vu leur CA baisser drastiquement. C'est aussi bête que cela.
question 4 : Concernant les femmes de ménage, je ne connais pas le fond, je reconnais. Je vais me renseigner.
question 5 : oui deux ou trois années terribles (mais c'est déjà le cas, alors un peu plus ou un peu moins) puis retour rapide des exportations (car la Grèce exporte de nombreux produits agricoles, industriels et des minerais), enfin l'Etat pourra faire du Keynesianisme à petites doses bien ciblées (pour éviter l'inflation qui guette). Rien ne sera simple, effectivement.
Oui, une tout petite : où sont passés les 380 milliards d´aide versés à la Grèce ???
1- Les Grecs ne travaillent pas, attendent que les olives tombent des arbres et ne vivent que du tourisme
Non, l'industrie (16%) pèse plus que le l'agriculture (3,4%) dans le PIB grec (source Wikipedia English : Economy of Greece - 2012). Jusqu'à la crise de 2009, la Grèce a un taux d'industrialisation annuel de 6% (le plus haut de l'UE). 400.000 personnes travaillent dans l'industrie et 300.000 dans les mines, le bâtiment et les carrières. Les labos pharmaceutiques arrivent en 2e position du secteur industriel ! Jusqu'à la crise les entreprises ont massivement investi dans les Balkans (Albanie, Bulgarie, Roumanie, Macédoine).
2 - Le gouvernement Grec a fraudé pour rentrer dans la zone Euro
Oui, comme presque tous les gouvernements (y compris allemand qui ont aussi maquillé leurs comptes - voir aussi le scandale Eurostats). Bruxelles savait tout cela et comme chacun sait Goldman Sachs a aidé le gouvernement grec dans ces maquillages.
3 - Les Grecs ne paient pas leurs impots et la TVA
Tous les impôts des salaries (privé ou public) sont prélevés à la source. Seuls les professions libérales et artisans et bien sûr les grands groupes apatrides (comme Hellenic Bottling Company, seconde plus grosse usine d'embouteillage de soda du monde, basée à Athènes mais avec un siège en Suisse et inscrite à la bourse de Londres) peuvent frauder. La TVA sur les services est de 23%, le plus haut taux de toute l'UE, un taux prohibitif qui a l'effet contraire de celui recherché, surtout en période de crise. Le travail au noir est estimé en 2009 à 25 % du PIB (15% dans la vertueuse Allemagne, quand même). A cause de l'austérité imposée par la Troika ce taux a probablement augmenté depuis.
4 - Le nouveau gouvernement veut l'argent du beurre hollandais, la margarine danoise et le saindoux de la crémière allemande
Quand après 5 ans catastrophiques, un gouvernement pragmatique arrive au pouvoir et constate que la médecine appliquée est plus néfaste au malade que bénéfique, il essaie de revoir sa politique pour qu'elle soit plus efficace. A cause du chômage intolérable (60% des moins de 25 ans) et de l'effondrement industriel (PIB - 25%), les rentrées fiscales calent. C'est un cercle vicieux. L'austérité tue la croissance et donc la récession qui en résulte augmente les déficits. D'ailleurs la dette grecque a presque doublé en 5 ans, malgré l'effacement d'une grosse partie il y a deux ans.
La seule solution est une bonne vieille relance Keynesienne ; en augmentant les salaires de plus pauvres, qui consomment tout et ne thésaurisent point, on sauve les entreprises grecques de l'asphyxie. Il s'agit d'une solution pragmatique et non socialo-marxiste, d'ailleurs appliquée par Roosevelt lors de son New Deal.
M. Schauble et les chiens de garde de la Doxa européiste n'ont pas du trop fréquenter la premiere année d'économie à la fac. Ou alors, ils ont un autre agenda.
5 – Les Grecs doivent payer quoiqu'il en coûte au niveau social, humanitaire, etc.
Oui, on a un bon exemple avec l'Allemagne de Weimar. Les chemises brunes ont remis de l'ordre quand les politiciens à courte vue n'ont pu résoudre les contradictions économiques. Ensuite, reconstruire l'Europe dévastée quinze ans après, a coûté très, très cher.
6 – D'autres questions ?
Ces chiffres ne sont pas crédibles et ne manquent pas de ridicule . Qui les a inventés ??
Mille excuses, il faut lire : 300 000 dans la construction et 14.000 dans les mines (charbon, aluminium, etc.). 50 coups de fouet pour moi-même :)
Les cimenteries doivent être englobees dans la construction, tandis que les carrières (bétonite, calcaire, talc, etc.) dans les deuxièmes. Mais je n'en suis pas sûr.
Sur les labos :
Selon Wikipedia (en anglais, comme précisé auparavant) : le total de la production industrielle grecque dépassait les 20 milliards d'Euros en 2009. Après les cimenteries (900 millions), les laboratoires pharmaceutiques dépassent les 600 millions.
arrêtez de propager des clichés, SVP.
Voici les exportations de la Grèce (année 2012, source Wikipedia English) :
produits pétroliers raffinés ou dérivés, 38,88%,
aluminium et dérivés 4,38%;
équipements électriques et électroniques 3,75%;
produits pharmaceutiques 3,48%;
plastiques et dérivés 3,32%;
légumes et fruits 3,18%;
produits métalliques et en acier 3,03%
Du côté des importations :
pétrole non raffiné 37,47%;
équipements électriques et électroniques 6,48%;
produits pharmaceutiques 5,92%;
machines-outils 4,2%;
bateaux 4,13%;
plastiques et dérivés 2,72%;
voitures, motos et pièces détachées 2,72%
Donc on voit que, par exemple, les Grecs exportent plus de produits plastiques que de légumes et fruits. C'est fou, on nous aurait menti ??? Les Grecs ne seraient pas ces paresseux je-m-en-foutistes qu'on nous présente ???
D'ailleurs pire que ça : ils exportent plus de produits plastiques qu'il n'en importent. Produisent-ils aussi des sextoys ? Dans le doute, toujours vérifier l'étiquette.
Ces produits sont identifiables grâce au code-barres. 400 à 440.
Vive la France!
Mais, il y a l´espoir. C´est vous!
Je vous suggere Mr. Godin, de foncder une amicale socialiste pour aider la Grece.
Je vois a cote de Messieurs Hollande, Sapin, Mosco, Renzi et vous bien sur, encore quelques pointure de l´Internationale socialiste, Sorosz, Pigasse, Krugmann, Stiglitz et un Turck qdont j´ai oublie le nom , mais a qui ce journal ouvre volontier ses colonnes.
Et comme des talents financiers certain de ce groupe nous l´ont explique, la dette de la Grece ne "coutera rien" au con-tribuable, meme si la Grece faisait defaut.
Donc je me dis, puisque l´Allemagne et quelques autres pays frileux vous font probleme, achetez leurs creances qu´ils ont sur la Grece et continuez a soutenir cette fois avec l´argent des contribuables des Etatssocialistes d´Europe, la magnifique experience grecque! Voila ce que j´appelerais de la vraie solidarite entre des gens du meme bord. Allez-y , S.V.P. et qu´on ne parle plus de la Grece. Vous aurez surement resolu son probleme (mais aux dernieres nouvelles il parrait qu´il n´y a plus de probleme). J´ai du mal a le croire!
alors partons tous du navire tant qu'il a des chaloupes
PS : Faut-il rappeler que "Troïka" désignait, dans l'URSS de Staline les tribunaux de trois membres, représentant le PC, le procureur et le NKVD (devenu plus tard KGB), chargés de condamner à peu près n'importe qui sur dossiers ou sur simples listes ? Les Eurocrates sont soit incultes soit cyniques.
SVP ne melangez pas les faits historiques.
SVP ne melangez pas les faits historiques.
Depuis le 25 janvier 2015, la démocratie règne à nouveau en Grèce.
En 2000 l'Europe avait accepté les faux chiffres pour passer à la monnaie €, alors là déjà nous avons un problème des deux côté. Oui les chiffres étaient touché et oui ceux qui ont accepté ses chiffres n'ont pas fait leur devoir. Donc nous avons corruption des deux côté.
En 2010 se ne sont pas les grecques qui ont été soit disant sauvé mais les banques françaises, allemandes, belges. Maintenant, grâce au nouveau gouvernement la Grèce va faire enfin l'audit qui est son légitime droit suite a la loi 472 du règlement européen. Et la se trouve le dérangement des créanciers car tout simplement les peuples européens et surtout des pays créanciers vont enfin connaître ce que leur chef d'État cachaient. Je vous invite à écouter sur YouTube l'interview de Mr Éric Toussaint Président du C.A.D.T.M a ce sujet.
Sincères salutations d'une Grecque européenne qui peut même vous donner la définition du mot Europe.
Sincère salutation
Je suis d'accord avec le commentaire de "labete", qu'attend donc Merkel pour le virer? les dernières élections montre que le parti est en pleine déconfiture, donc elle ne bougera pas.
Le Grèce c'est U.E. et U.E. c'est la Grèce, c'est non négociable.
L'Allemagne est une ringarde et nous gonfle!
.
Il est certain que les enjeux sont énormes sur les points économique, géopolitique, sociale et politique.
Quoi qu'il en soit vous serez toujours la/le bienvenue en Grèce
Vous aurait-il échappé qu'une dette privée c'est pas tout à fait la même chose qu'une dette publique?
C'est une très bonne nouvelle, sachant que l'Allemagne est (provisoirement)une colonie américaine.
Lorsque les vassaux allemands quitteront le pouvoir, ce départ constituera aussi une libération pour l'Allemagne.
In Fine(vers 2020) cela signifie la défaite des loges occidentales dans le cadre pyramidal du nouvel ordre mondial.
Les entités retardataires de l'ancienne Egypte(qui inspirent les loges en question) sont en passe d'être vaincues par les entités spirituelles de notre époque, portées par des individualités courageuses.
Vladimir Vladimirovitch est l'un de ces hommes courageux qui empêcheront la déchéance de l'Humanité.
Voilà le cadre global de ce qui se joue actuellement.
Il est significatif que la résistance à la décadence provienne de la Grèce, pays de Socrate, Platon et Aristote, ainsi que lieu de prédilection des Mystères Apolliniens.
La réalité spirituelle du drame en question est très éloignée de la "boutiquaillerie " des encravattés" qui plastronnent en réunion!
Penses-tu pouvoir répéter les mêmes fautes dans ta vie, moi non!
Si un peuple décide de changer totalement sur ses choix politiques ça prouve que quelque chose n'allait pas du tout. La terreur est horrifiante vous avez eu l'expérience pour un jour, nous la vivons depuis 2010.
Le seul point qui blesse dans le raisonnement, c'est que ce sont les grecs qui sont demandeurs.
S'ils sont si forts, si compétents pourquoi diable ont t'ils besoin des allemands ?
Enfin vous oubliez que la position allemande est très largement partagée en Europe.
Le seul point qui blesse dans le raisonnement, c'est que ce sont les grecs qui sont demandeurs.
S'ils sont si forts, si compétents pourquoi diable ont t'ils besoin des allemands ?
Enfin vous oubliez que la position allemande est très largement partagée en Europe.
Je vous invite a écouter l'interview du Président du CADTM Éric Toussaint sur YouTube vous comprendrez mieux la crise Grecque et les craintes des pays créanciers et autres.
Veuillez m'excusez mais l'opinion de Eric Toussaint importe peu. Pour les craintes des pays créanciers: la majorité ont déjà intégré qu'ils ne verront jamais leur argent donc, il n'y a pas de problème.
La crise grecque (et celle de nombreux pays européens dont la France) est clair et simple: on dépense plus que ce qu'on gagne et à un certain moment, cela ne va plus.
Cordialement
La culture de la stabilité allemande, comme vous dites, elle a été acceptée par l'ensemble des pays de l'UE et de la zone euro. Alors, vous m'excuserez mais il est un peu tard pour se plaindre du contrat et de vouloir le changer une fois qu'il a été unanimement signé.
Si les Grecs veulent être cohérents, alors oui, c'est exactement ça : ils doivent quitter la zone euro ou se soumettre au cadre existant ! Et je ne leur jetterai pas la pierre pour qu'ils le fassent, appelant moi-même les Français à en faire autant !
Il faut dire que venir en quémandeur dans l'enceinte guindée de la commission en se conduisant comme des éléphants dans un magasin de porcelaine peut nuire, surtout avec des menaces sans munitions .
Merci à l'auteur de l'article de démontrer, malgré lui semble-t-il, que les gouvernements de la nouvelle démocratie avait fait tout le travail et qu'il s'apprêtait à en récolter les fruits avec une croissance double de la France !!! Dommage, pour le peuple grec, que le chemin pris les ramène vers les errements du Pasok : distribuer ce qui appartient à d'autres !!!
Remettre ses finances publiques en ordre (comme on le fait dans une famille) est la clé de tout progrès ultérieur même s'il faut subir une thérapie de choc. Nous, en ce moment et face aux réalités, on fait du "pointillisme" et même celui-ci a du mal à passer....
Il m'est difficile d'évoquer le cas particulier de la Grèce car je ne connais pas tous les tenants et aboutissants et dans ce cadre, les informations sont assez orientées. Il faut savoir ce que l'on veut: du bancale ou du rigoureux.
Il faut absolument trouver une solution rigoureuse mais que chacun garde la face et cela est problématique.
Cordialement
Ils cherchent juste à acculer leurs adversaires au lieu de se comporter en partenaire...
Ceci dit, cela fait plus de 1000 ans que cela dure ; aucune surprise.
Un des problème majeurs c'est que lorsqu'on a créer l'Europe, on a empêché les Etats de gérer leur propre monnaie. Alors qu'avant un Etat pouvait emprunter de l'argent auprès de sa banque centrale (à 0% donc) une année, et la rembourser lorsque les finances allaient mieux, on est maintenant obligé d'emprunter à des banques privées. Donc intérêts... Donc encore plus d'argent à dépenser.
(explication https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2011/10/10/la-dette-une-histoire-de-baignoire-et-de-robinets/)
On en est au point où il devient impossible de rembourser tout simplement parce que chaque années, les milliards d'euros qu'on "rembourse" ne rembourse que les intérêts de la dette, on n'arrive même plus à toucher au montant de la dette elle-même.
Avec le même budget qu'actuellement, si l'on avait pu emprunter à 0%, on aurait un budget exédentaire
Je ne crois pas que l'Allemagne prône l'austérité sauf si vous appelez austérité "rigueur dans les comptes".
Tout le monde a signé les critères de convergence (et je suppose qu'il y avait de brillants économistes et conseillers des gouvernements pour les fixer) mais personne n'est dans le clous.
Donc, soit on change les critères (ce qui est possible car in fine, c'est de la politique) soit on cherche à les atteindre. Si on ne tente pas de les atteindre, la dette augmente, on s'appauvrit de plus en plus et notre niveau de vie en pâtira. Ce que je vais écrire est provocateur (et mon message sera peut-être censuré pour cette raison). Dans le passé, on se tapait dessus tous les trente- cinquante ans et cela permettait de remettre les compteurs à zéro. Maintenant, c'est plus sournois car la guerre se fait sur le terrain économique: je préfère cette solution.
Ce que j'écris est, j'en conviens, très simpliste.
Cordialement
Cela tourne a l'obsession, ce parti pris!
Ecoutez les économistes allemands : tous sont unanimes sur la facon de règler le probleme Grec : sortie de la zone et re-départ de zéro avec le Drachme avec un retour à l Euro apres avoir remis de l ordre dans leur boutique grâce a des institutions qui fonctionnent .
Monsieur Romaric a décrit les faits exactement tels qu'ils sont en oubliant bien sur la période de l'an 2000.
Cette fameuse période. Je vous invite a consulter le Président Éric Toussaint du CADTM et peut-être comprendrez-vous les enjeux qui on été jouer contre les contribuable grecques. Soyez sur que votre tour n'est pas loin car la dette francaise est mythique a côté de la dette grecque. Ensuite si vous le désirez on en reparle.
Dans les faits, les dettes sont perpétuelles. Sans dettes, le Monde que nous connaissons n'aurait jamais existé. Si demain plus personne ne fait de la dette, le Monde s'arrête, puis s'écroule. La dette, les prêts ne sont qu'un pari sur l'avenir, la promesse de rembourser un capital, mais surtout un intérêt. Le principal, l'argent prêté par les banques est créé ex-nihilo. Les Banques avec des ratios de solvabilité de quelques "pour cent" seraient bien incapables de prêter les sommes colossales qu'elles distribuent sans cette possibilité de génération spontanée d'argent.
Alors, disons-le, cette Allemagne là est haïssable.
Si, demain, elle devait triompher, si, demain, elle devait écraser l’espoir grec avec ce qu’il représente, qu’elle sache que notre résolution à l’affronter et à la détruire sera implacable. Le nazisme est mort, lui aussi, sous les chenilles des chars soviétiques.
Décidément, vous lâchez "de lest"….
. Emprunter ou voler c'est presque pareil.
Les Grecs ne sont pas les seuls. A quoi bon signer des traités si c'est pour ne pas les respecter ?
Ce qui est consternant enfin, c'est la haine de l'Allemagne que l'on trouve dans beaucoup de posts ici en ligne. La Tribune a là une grande part de responsabilité et on s'étonne que la rédaction tolère la ligne qui appelle cette haine.
COMPOTES PUBLICS .... Faute de frappe .... Mais même involontaire la formule est MAGNIFIQUE :-)
Mais si on pouvait éviter le chaos pour ne pas dire le bordel :-)
Il faut rechercher une relative stabilite´... il est vrai que l'absolu ...
Ah, vous avez enfin compris que votre retraite et votre sécu vont sauter ?