"Mon message aux Grecs est le suivant: essayez de commencer le programme avant même que la renégociation globale soit achevée."
Cette déclaration sans équivoque émane du président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, dans un entretien publié dimanche 1er mars par le Financial Times.
"Cela nécessite des progrès, pas seulement des intentions"
Les créanciers institutionnels (FMI, BCE et Commission européenne) de la Grèce pourraient verser à Athènes, d'ici un mois, une partie des 7,2 milliards d'euros auxquels elle a encore droit dans le cadre du plan d'aide en cours. Mais il y a une condition selon Jeroen Dijsselbloem: le pays doit commencer à mettre en œuvre les réformes nécessaires:
"Il y a des points sur lesquels vous pouvez commencer aujourd'hui. Si vous faites cela, alors, à un moment donné en mars, il se peut qu'il y ait un premier versement. Mais cela nécessite des progrès et pas seulement des intentions."
"Si nous passons deux mois à nous parler sans rien faire, fin avril, il y aura de gros problèmes", a précisé Jeroen Dijsselbloem.
Athènes risque l'assèchement de liquidités mi-mars
Incapable de se financer sur les marchés et confronté à une baisse des recettes fiscales, le Trésor grec risque de se trouver à court de liquidités mi-mars ou à la fin du mois en l'absence d'aide extérieure.
Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a reconnu la semaine dernière que son pays aurait du mal à honorer ses prochaines échéances, à commencer par le remboursement de 1,5 milliard d'euros dus au Fonds monétaire international (FMI) censé intervenir ce mois-ci.
Samedi, Yanis Varoufakis a déclaré qu'Athènes devrait négocier avec la Banque centrale européenne (BCE) sur le remboursement de 6,7 milliards d'euros d'obligations d'Etat arrivant à échéance en juillet et août.