TTIP : Merkel veut signer avec les Etats-Unis en 2015

Par latribune.fr  |   |  344  mots
Bruxelles, qui négocie le Tafta "ne pourra tenir cette échéance que si elle sait pouvoir compter sur le soutien des États membres", a déclaré la chancelière. "L'Allemagne en tout cas le lui garantit", a-t-elle assuré.
La chancelière allemande presse le pas alors que la commissaire européenne en charge du Commerce, Cecilia Malmström, avait déclaré en janvier que seule "l'ossature" d'un accord pourrait être espérée d'ici la fin de l'année.

La chancelière allemande a affiché mercredi 4 mars son soutien à une conclusion rapide, en 2015, de l'accord de libre-échange actuellement négocié entre UE et États-Unis. "Le conseil européen a été très clair(...), les échéances pour la conclusion des négociations sont fin 2015", a rappelé Angela Merkel, lors d'un point de presse à Bruxelles après un entretien avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Mais la Commission, qui négocie cet accord de libre-échange connu sous l'acronyme de TTIP (Tafta en français) "ne pourra tenir cette échéance que si elle sait pouvoir compter sur le soutien des États membres", a ajouté la chancelière. "L'Allemagne en tout cas le lui garantit", a-t-elle déclaré.

Au moins les grandes lignes

Réunis en sommet, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE avaient réaffirmé en décembre leur ambition de conclure d'ici fin 2015 cet accord, ou du moins d'en avoir les grandes lignes à cette échéance.

La commissaire européenne chargée du Commerce, Cecilia Malmström, avait déclaré en janvier que seule "l'ossature" d'un accord pourrait être prête d'ici la fin de l'année.

Sur la question très sensible de la protection des investissements, "nous avons toujours dit qu'il fallait un équilibre" et "je suis persuadée que cet obstacle, comme d'autres, pourra être levé", a ajouté la chancelière.

ISDS, la pierre d'achoppement

Elle s'est félicité de ce que l'approche "très transparente" de Cecilia Malmström ait permis "d'en savoir davantage" sur ce point.

La question cristallise les inquiétudes de l'opinion publique européenne, et particulièrement allemande, face au risque que la mise en place d'un mécanisme de protection des investissements (ISDS), demandée par les Etats-Unis, ne permette aux multinationales de contester devant des tribunaux d'arbitrage des politiques nationales.

"Nous demandons suffisamment de clarté car cette question n'est pas un point qui sera relégué à la périphérie de la négociation, c'est un point politique prioritaire", a insisté Angela Merkel.