Nicolas Sarkozy en Corse pour parler écologie et politique

Par latribune.fr  |   |  432  mots
Le chef de l'Etat s'est rendu ce mardi en Corse, une des deux régions détenues par la droite, pour un déplacement sur le thème du développement durable.

Nicolas Sarkozy s'est rendu ce mardi en Corse, une des deux régions détenues par la droite, pour évoquer les thèmes environnementaux mais aussi la politique locale. Accompagné des ministres et secrétaires d'Etat Jean-Louis Borloo (Ecologie), Brice Hortefeux (Intérieur), Bruno Le Maire (Agriculture) et Michel Mercier (Aménagement du territoire), il a déjeuné avec des élus UMP et prononcé ensuite à Ajaccio une allocution sur le thème du développement durable.

Lors d'une précédente visite, en octobre 2007, sur cette île où il possède des racines familiales (sa première épouse est corse), le chef de l'Etat avait alors insisté sur la nécessité de faire de la Corse un "modèle" en matière de développement durable. Ce mardi, dans son allocution, il a notamment évoqué la possibilité de raccorder l'île à un réseau de gazoducs baptisé Galsi (Algérie-Sardaigne-Italie) pour alimenter les deux centrales thermiques d'Ajaccio et Bastia.

"La France a décidé de négocier avec les porteurs du projet du futur gazoduc le raccordement de la Corse à cette infrastructure stratégique", a-t-il affirmé. Il a précisé qu'il s'agissait là "d'un investissement massif de 425 millions d'euros". "Notre objectif est d'avoir réalisé ces investissements d'ici 2015 dès lors que le Galsi aura été entrepris".

A un mois et demi du premier tour des élections régionales, Nicolas Sarkozy a aussi et surtout essayé de mobiliser ses partisans pour sauver cette région où la droite paraît menacée par la gauche. Le ralliement aux socialistes locaux du radical de gauche Paul Giacobbi, vieille relation du président, qui avait failli faire son entrée au gouvernement, l'été dernier, après les élections européennes, n'a fait que compliquer la donne pour l'UMP régionale.

Selon un sondage publié mardi, la droite obtiendrait 39% des voix au second tour du 21 mars, deux points derrière la gauche (41%). Les nationalistes arriveraient troisièmes avec 17% des voix.

Et pour 60% des personnes interrogées, selon ce sondage réalisé par l'Ifop pour France Bleu Frequenza Mora, France 3 et le magazine Corsica, Nicolas Sarkozy attache "peu" ou "pas du tout" d'intérêt à la Corse contre 39% qui considèrent son intérêt élevé.

Cela n'a pas empêché le chef de l'Etat d'assurer les Corses de son "attachement" et de son "engagement, pas simplement pour 2010, aussi pour 2011, et plus si affinités". "L'image que je souhaiterais donner à la collectivité nationale de la Corse", c'est celle d'"un territoire apaisé, un territoire généreux, confiant", avec de la "compétence", a-t-il insisté.