Aveu de Martine Aubry : le cas Frêche privera le PS du "grand chelem" aux régionales

Par latribune.fr  |   |  244  mots
"Quand on ne s'exprime pas comme un homme de gauche, quand on bafoue les valeurs de la gauche, on n'est plus un homme de gauche. Aujourd'hui, pour moi, Georges Frêche n'est plus un homme de gauche", a lancé, jeudi soir sur Canal Plus, la première secrétaire du parti socialiste.

C'est l'aveu du jeudi soir de la patronne du parti socialiste, Martine Aubry : il n'y aura pas de "grand chelem" pour le Parti socialiste aux élections régionales dimanche soir, quel que soit le score final en Alsace où le duel avec l'UMP sera serré.

Car à ses yeux, la victoire quasi assurée de Georges Frêche en Languedoc-Roussillon ne saurait être celle de la gauche. "Non, bien sûr que non" a-t-elle souligné sur Canal +. "Quand on ne s'exprime pas comme un homme de gauche, quand on bafoue les valeurs de la gauche, on n'est plus un homme de gauche. Aujourd'hui, pour moi, Georges Frêche n'est plus un homme de gauche".

Le Parti socialiste avait constitué une liste concurrente à celle de Georges Frêche en Languedoc-Roussillon à la suite d'un nouveau dérapage du président sortant de la région, exclu du PS en 2007. Mais la liste d'Hélène Mandroux, maire socialiste de Montpellier (Hérault) et longtemps adjointe de George Frêche, a été écrasée (7,74% contre 34, 28% pour son imposant rival).

Le PS n'a pas donné de consigne de vote précise pour le second tour, se contentant d'appeler "à faire barrage à la droite et à l'extrême droite" dans la région. Mais certains dirigeants du parti, proche du leader local, comme Vincent Peillon, ont appelé à voter Frêche.

Par ailleurs, l'abstention risque d'atteindre encore des niveaux records selon un sondage CSA pour Aujourd'hui en France/ Le Parisien paru ce vendredi.