Martine Aubry, un diesel au parti socialiste

Par latribune.fr  |   |  291  mots
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Le livre de deux journalistes, Rosalie Lucas (Le Parisien) et Marion Mourgue (Les Inrockuptibles), consacré à la première secrétaire du PS, permet d'en savoir plus sur sa stratégie.

Avant que le printemps départage Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry, les deux favoris des sondages pour la primaire socialiste et l'élection présidentielle de 2012, le livre de deux journalistes, Rosalie Lucas (« Le Parisien ») et Marion Mourgue (« Les Inrockuptibles »), consacré à la première secrétaire du PS permet d'en savoir plus sur sa stratégie. Et sur l'affrontement policé mais réel entre DSK et Martine Aubry.

« Si Dominique n'était pas parti au FMI, cela aurait été sanglant entre eux », confie ainsi le strauss-kahnien Pierre Moscovici. On apprend que les rendez-vous secrets entre les deux dirigeants socialistes se sont multipliés ces derniers mois. Le 30 septembre 2010, une rencontre a eu lieu à Lille. « On a discuté de la guerre des monnaies mais aussi évidemment de 2012, a confié Martine Aubry aux deux journalistes, on est dans le même état d'esprit tous les deux, on n'a pas encore pris de décision. » Le 15 novembre, c'est à Paris. Avec toujours la même analyse : si la crise financière perdure jusqu'en septembre 2011, DSK sera le meilleur candidat mais si le besoin de justice sociale est le plus fort dans l'électorat de gauche, c'est Martine Aubry qui s'imposera.

Et déjà affleure dans le livre l'envie d'en découdre avec Nicolas Sarkozy. « Tant que j'étais la chef d'un parti en ruine, il était très aimable », plaisante la maire de Lille, qui pense qu'en la critiquant sur les 35 heures le chef de l'État et les responsables de l'UMP lui rendent un grand service pour la bataille qui s'annonce.

Gardant ses cartes secrètes, Martine Aubry commence ainsi à s'installer dans la peau d'une candidate. « Je serai capable de faire le job, de remplir la fonction ! » Ses rivaux sont prévenus. H. F.