Sarkozy met en garde ceux qui seraient tentés de s'allier avec le FN

Par latribune.fr  |   |  316  mots
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Le chef de l'Etat a expliqué, au cours d'un déjeuner avec les chefs de l'UMP, qu'il s'opposait à toute forme d'alliance locale avec le FN lors des élections cantonales. Les contrevenants seront exclus du parti présidentiel.

Nicolas Sarkozy a tenu ce jeudi à mettre les choses au clair.  Au cours d'un déjeuner à l'Elysée avec les dirigeants de l'UMP, il a exclu jeudi toute alliance entre UMP et Front national lors des prochaines élections cantonales et menacé de sanction les membres du parti présidentiel qui ne respecteraient pas cette règle.

L'information n'émane pas directement de l'Elysée. Mais l'agence Reuters cite un haut responsable du parti présidentiel qui confirme les propos du chef de l'Etat : "Il a exclu toute alliance avec le FN et dit que ceux qui transgresseront cette règle seront exclus". 

Pas de front républicain non plus avec le PS

Selon une autre source proche de la direction de l'UMP, Nicolas Sarkozy a également exclu de s'allier ponctuellement avec la gauche si d'aventure l'un de ses candidats ne pouvait figurer au second tour :  "Le président a été très clair : pas d'alliance avec le FN et pas de front républicain" pour faire barrage au parti d'extrême-droite en cas d'absence de l'UMP au deuxième tour, a rapporté cette source.

Nicolas Sarkozy a renvoyé à une réunion du bureau politique de l'UMP, "sans doute la semaine prochaine", le soin de trancher le débat sur la stratégie à appliquer là où les candidats de son parti seront devancés au premier tour par ceux du FN et du Parti socialiste. "Différentes options ont été évoquées - soit l'abstention, soit le vote pour le PS, soit un mixte des deux, en fonction des situations locales", a expliqué à Reuters un dirigeant de l'UMP. "Mais l'arbitrage a été renvoyé au bureau politique."

Cette réunion intervenait à un moment où le parti présidentiel est confrontée à une forte poussée dans les sondages de la présidente du Front national, situation qui rend l'issue du scrutin cantonal encore plus incertaine pour la majorité.