Le ciel s'assombrit pour Jean-Paul Huchon

Par latribune.fr  |   |  303  mots
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Le Conseil constitutionnel a décidé de rejeter la requête des avocats de Jean-Paul Huchon qui estimaient anticonstitutionnelle la menace d'inéligibilité pesant sur le président socialiste de la région Ile-de-France. Le Conseil d'Etat doit rendre sa décision dans les prochaines semaines.

C'est un coup dur pour Jean-Paul Huchon. Le Conseil constitutionnel a rejeté vendredi les arguments juridiques présentés par ses avocats qui estimaient inconstitutionnels la la menace d'inéligibilité pesant sur le président socialiste de la région Ile-de-France.

Le contentieux porte sur une campagne de communication sur les transports publics franciliens réalisée par le conseil régional à l'automne 2009, six mois avant la réélection de Jean-Paul Huchon face à sa concurrente UMP. Estimant que la campagne de communication contrevenait au code électoral, un militant UMP avait lancé une procédure visant à contester les comptes de campagne du socialiste, et ce faisant aboutir à l'invalidation de son élection.

Le dirigeant socialiste avait obtenu un répit en saisissant le Conseil constitutionnel d'une "question prioritaire de constitutionnalité" (QPC). Il s'agissait de contester la légalité du caractère automatique de l'inéligibilité en cas d'irrégularités constatées. Le Conseil constitutionnel a rejeté cette QPC et le Conseil d'Etat va donc reprendre le dossier. La décision est attendue d'ici quelques semaines. Jean-Paul Huchon risque non seulement de voir sa réélection à la tête de la plus grosse région française annulée ainsi qu'un an d'inéligibilité.

Réélu triomphalement face à l'UMP Valérie Pécresse, Jean-Paul Huchon, proche du directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn, juge injuste l'attaque de l'UMP. Il s'est justifié en expliquant que la campagne sur les transports était programmée chaque année et n'avait rien d'une publicité politique. Le président de la région Ile de France souligne que Valérie Pécresse a bénéficié pendant la campagne électorale d'une opération de promotion politique du projet de "Grand Paris" préparée par le gouvernement, ce qui constitue aux yeux du PS une promotion irrégulière d'une candidate.