Seb, made in China

Par Fabio Marquetty  |   |  344  mots
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Le spécialiste du petit électroménager réalise désormais davantage de chiffre d'affaires en Chine qu'en France. De quoi profiter pleinement de la dynamique consumériste de l'ex-Empire du Milieu.

Qu?il s?agisse des sociétés de gestion, des institutionnels ou encore des entreprises, la thématique émergente est devenue un marronnier incontournable. Rien de tel qu?une pincée de Chine ou un zeste d?Amérique latine pour redonner un peu de consistance à un discours de campagne commerciale ou stratégique en mal d?idées nouvelles. Mais pour certains, comme Seb, les promesses ont laissé place aux faits. Si bien que la Chine représente désormais le premier marché du spécialiste en petit électroménager tout juste devant la France. 19% de ses ventes, soit l?équivalent de près de 148 millions d?euros, ont été réalisées dans l?ex-Empire du Milieu durant le premier trimestre avec des taux de croissance de près de 40% à données constantes. Cette fois, c?est sûr : Seb peut revendiquer une double nationalité franco-asiatique, principale contributrice à la croissance organique de 11,6% du chiffre d?affaires trimestriel, par ailleurs au-dessus des attentes du consensus.

Dans ce contexte, le léger tassement de 100 points de base du taux de marge opérationnelle constaté au titre de la même période, est vite passé au second plan. D?autant qu?il résulte d?une hausse de la facture des matières premières qui devrait être en partie absorbée par de prochains relèvements des prix, mais aussi d?une augmentation des frais marketing nécessaire à la pérennité du modèle économique de Seb. Car son principal atout réside dans la force de son portefeuille de marques, parmi lesquelles on retrouve les produits Seb, Rowenta, Tefal, Moulinex ou encore Krups, qui raisonnent comme une évidence pour la ménagère de plus cinquante ans. C?est d?ailleurs grâce à la densité de son offre et sa position dominante que la société est parvenue à imposer sa patte en Chine. Et si l?on se base sur l?énorme réservoir de consommation dont dispose le pays, l?action mérite bien en Bourse une prime à la croissance.