Terrorisme et climat, François Hollande prend Davos à partie

Par latribune.fr  |   |  425  mots
François Hollande a interpellé les décideurs du monde sur leurs responsabilités concernant le climat et le terrorisme.
Le président français a voulu mobiliser les décideurs réunis à Davos en assurant que la solution des problèmes de terrorisme et climatiques passait par l'économie

Du terrorisme au climat, en passant par la politique monétaire... François Hollande a tenté d'aborder les sujets les plus chauds du moment au Forum économique de Davos. Le président de la République a voulu prendre à partie les grands de ce monde, qu'ils soient chefs d'Etat ou d'entreprises.

Le terrorisme

"La réponse doit être globale, internationale, partagée entre les Etats qui sont en première ligne, les gouvernements, mais aussi les entreprises, notamment les plus grandes, qui ont aussi à intervenir", a-t-il déclaré devant un parterre de 2000 personnes, chefs d'entreprises, journalistes, diplomates, représentants de gouvernements.

François Hollande a interpellé le monde du numérique pour traquer et en finir avec les contenus de propagande terroriste. Il a également appelé le secteur financier à "couper l'alimentation du terrorisme".

Pour lui, l'économie n'est pas neutre dans les tragiques événements qui ont récemment secoué la France. D'ailleurs, l'économie doit en être la solution. "L'économie est une réponse contre la déspérance et l'instabilité", a-t-il déclaré. Pour mieux souligner le cercle vertueux de cette logique, il a ajouté: "il n'y aura pas de prospérité s'il n'y a pas de sécurité".

Le climat

Le lien avec l'économie existe également avec l'environnement pour François Hollande. "Toute notre économie va changer" a-t-il mis en garde. "Des capitaux doivent s'investir massivement dans l'économie verte", a demandé le président selon qui les entreprises ne peuvent plus faire l'impasse sur les considérations climatiques. Le président français s'est donné pour objectif de faire aboutir les négociations sur le climat qui doivent se dérouler cette année à Paris.

«Nous devons décider, choisir, investir, innover» dans un seul but, a conclu François Hollande: «protéger et sauvegarder la planète».

La Banque centrale européenne

Mario Draghi avait pesté lundi dernier lorsque le président français avait annoncé le projet de relance monétaire annoncé hier par la BCE. Ce vendredi, François Hollande s'est réjouit de ce programme d'assouplissement quantitatif estimant que l'institution "jouait son rôle". Il a toutefois ajouté que cette décision ne devait pas "nous empêcher de faire nos réformes.

"Ce serait trop simple, de dire: puisque la Banque centrale européenne a mis des liquidités, va favoriser la croissance, nous n'aurions plus rien à faire", a martelé le président français, estimant que "nous devrions toujours être compétitifs, attractifs et faire que l'innovation soit au coeur de nos politiques".