"L’UMP, seul vote utile pour la France et pour l’Europe"

Par Alain Lamassoure  |   |  561  mots
Alain Lamassoure souligne le risque de voir le Front National arriver en tête dimanche 25 mai
Alain Lamassoure, tête de liste UMP en Ile-de-France pour les élections européennes livre ici sa deuxième tribune. Selon lui, l’élection européenne de dimanche offre une configuration inédite. Tous les sondages montrent que, pour la première fois, le Front national peut devenir le premier parti de France et que seule l’UMP est en mesure de l’en empêcher.

Ces élections européennes ne peuvent plus être considérées comme un simple défouloir sans enjeu. On comprend qu'après des années de crise, avec un jeune sur quatre au chômage, et l'incapacité invraisemblable des dirigeants socialistes de décrire leur politique, beaucoup de nos compatriotes soient tentés par l'abstention ou par un violent vote protestataire. C'est tout le jeu du FN : additionner à son profit les mécontentements, les incompréhensions, les frustrations, les colères.

L'enjeu politique majeur

Seulement voilà, avec le nouveau traité européen, ces élections ont désormais un enjeu politique majeur. Le seul enjeu qui compte en démocratie : la prise de pouvoir par le peuple. L'Union européenne ne sera plus une bureaucratie orientée par les travaux à huis clos du Sommet européen. Le Parlement exerce désormais la plénitude du pouvoir législatif : pas de loi européenne possible sans son accord. Et c'est lui qui va élire le Président de la Commission européenne. A la tête de l'administration de Bruxelles ne sera plus un haut fonctionnaire, mais un élu. Elu par qui ? Par nous toutes et nous tous, à la faveur de l'élection du Parlement. Chaque famille politique a fait connaître quel était son candidat en cas de victoire.

Pour l'UMP et la famille de centre-droit du PPE, il s'agit du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, grand ami de la France, vieux routier de la politique européenne et qui a joué un rôle clef dans le règlement de la crise de la zone euro. Pour la première fois, j'y insiste, ce sont les citoyens qui vont choisir ceux qui ont le dernier mot sur les lois européennes et celui qui sera chargé de proposer les politiques européennes et de veiller à leur application - « M. Europe ».

Comme tous les partis nationalistes, le FN est évidemment incapable de présenter un candidat à cette fonction : par définition, il n'a aucun allié hors de France. Son programme officiel est de « détruire l'Europe ». Position étrange, et même scandaleuse, pour des gens qui prétendent donner des leçons de patriotisme alors que, depuis le premier jour, la France a été le premier auteur, le principal inspirateur et le premier bénéficiaire de la construction européenne.

Une élection à un seul tour

Dans ce contexte si dramatique, il n'est donc pas question pour un électeur de se faire plaisir en votant pour une liste qui aurait sa préférence sans capacité d'avoir suffisamment d'élus pour influencer la politique européenne.

Si par malheur, le 26 mai, la France se retrouvait représentée à Bruxelles par un Président qui n'a plus la confiance que de 18% de ses compatriotes et à Strasbourg par des députés dont les plus nombreux viendraient du parti le plus anti-européen, ce serait un effacement complet de note pays en Europe et l'incapacité politique de l'Union de lancer les politiques nouvelles dont on a un si urgent besoin : politique industrielle, politique de l'immigration, politique étrangère et de sécurité commune…

C'est pourquoi, dimanche, quelle que soit leur appartenance politique, pour tous ceux qui veulent une Europe qui marche et qui souhaitent que la France y garde toute son influence le vote utile, et même le vote nécessaire, est celui de l'UMP.