« Yes we can »
Je veux faire sortir les Marseillais de ce sentiment que rien ne peut bouger, rien ne peut changer, que l'on ne peut rien faire à Marseille. Ils ont tellement entendu le maire sortant rejeter sur les autres la responsabilité de son immobilisme et de ses carences, qu'il s'agisse de la sécurité, de la propreté ou de l'attractivité économique, que les Marseillais n'y croient plus.
Chaque jour, heureusement, je rencontre des Marseillais pour leur présenter les différents volets de mon programme et, à chaque fois, je lis dans leurs yeux que l'incrédulité fait place à l'intérêt.
Avant-hier, un jeune en scooter qui attend au même feu rouge que moi me fait signe de baisser la vitre. Je m'exécute et, levant le pouce, il me lance en démarrant au feu passé au vert : "Yes we can !"
Cogestion contre démocratie
Ma ville souffre d'un mal que je m'engage à extirper. Celui de la cogestion municipale entre un maire faible et les dirigeants du syndicat des agents territoriaux Force ouvrière.
Le sociologue Raphaël Liogier, remarque à ce sujet que « le modèle phocéen est un système familial, quasi tribal, dans lequel un patriarche peut compter sur la complaisance syndicale en échange de quelques avantages. Il exclut d'emblée la méritocratie au bénéfice d'un système de soumission. En ce sens, les politiques et FO ont une énorme responsabilité dans l'échec du développement de Marseille ».
Juste diagnostic de ce prof de l'IEP d'Aix, qui appelle un remède simple : l'autorité du maire pour rétablir un dialogue normal avec les syndicats, pour remettre la mairie au service exclusif du public, pour assurer le respect des arrêtés municipaux.
"Copié-collé"
Je prends connaissance avec effarement du programme du maire sortant qu'il diffuse après moi : c'est, pour une large part, un copié-collé du mien. On pourrait se réjouir de ses méthodes de plagiaire et se dire que si la municipalité sortante se retrouve dans l'opposition, elle soutiendra notre politique au service des Marseillais.
Si d'aventure elle conservait la majorité, on sait pourtant d'avance que nos propositions ne seraient pas appliquées. Pourquoi le seraient-elles puisque Jean-Claude Gaudin a eu vingt ans pour les mettre en œuvre et n'en a rien fait ?