Wall Street résiste grâce à une série de résultats positifs

Par latribune.fr  |   |  786  mots
Les places américaines n'ont pas cédé à la panique ce mercredi, après la dégradation de la note de la dette de l'Espagne. Le Dow Jones gagne 0,48% à 11.045 points, le S&P 500 prend 0,65% à 1.191 points et Nasdaq est stable à 2.472 points.

Wall Street a résisté ce mercredi après la dégradation de la note de la dette souveraine de l'Espagne par Standard & Poor's. Une annonce qui a fait décrocher l'ensemble des Bourse européennes. Elle intervient en outre un jour après la dégradation des notes grècque et portugaise. Mais les marchés américainsont profité d'une série de résultats supérieurs au consensus. Par ailleurs, la Réserve fédérale a réitéré sa volonté de maintenir les taux bas pendant une "période prolongée" et livré un commentaire un peu plus optimiste sur la conjoncture.

A la clôture, le Dow Jones gagne 0,48% à 11.045 points, le S&P 500 prend 0,65% à 1.191 points et Nasdaq est stable à 2.472 points.

La Réserve fédérale américaine a donc, sans surprise, maintenu son taux directeur inchangé à l'issue de la réunion de son Comité de politique monétaire (FOMC). Ce taux reste donc fixé à son plus bas niveau historique, dans une marge de fluctuation comprise entre 0 et 0,25%. Cette politique accommandante devrait se poursuivre pendant une "période prolongée", des termes inchangés depuis de nombreux mois.

Les commentaires de la Fed sur la conjoncture économique sont légèrement plus optimistes que précédemment. "L'activité économique a continué à se redresser (et) le marché du travail commence à s'améliorer", indique ainsi la banque centrale américaine. "L'inflation devrait rester faible pendant quelque temps", poursuit la Fed. De quoi justifier un peu plus le statu quo monétaire.

Du côté des valeurs, Dow Chemical progresse de 5,85% à 31,83 dollars. Le premier chimiste américain a vu ses profits s'envoler au premier trimestre, à 52 millions de dollars. Hors exceptionnels (notamment les charges liées au rachat de Rohm & Haas) cela représente 43 cents par action là où les marchés escomptaient 30 cents. Le chiffre d'affaires a bondi de 48%, à 13,42 milliards de dollars. Il est également supérieur au consensus (12,9 milliards). Le groupe a profité d'une hausse de 17% de ses prix sur la période et d'une amélioration de la demande. Son concurrent DuPont prend 0,99% à 39,79 dollars. Barclays a porté son objectif de cours sur le titre de 35 à 41 dollars.

Comcast s'adjuge 1,90% à 18,81 dollars. Le premier câblo-opérateur américain a livré des résultats en ligne avec les prévisions, dégageant un bénéfice net de 866 millions de dollars (31 cents par action) pour un chiffre d'affaires de 9,2 milliards. Les investisseurs anticipaient respectivement 30 cents et 9,15 milliards. Mais les marchés saluent la progression plus forte qu'attendu du nombre d'abonnés à ses services d'Internet haut débit, de téléphonie et de télévision.

Sprint Nextel grimpe de 4,19% à 4,26 dollars. L'opérateur en télécoms, numéro trois outre-Atlantique dans la téléphonie mobile, a accusé une perte nette de 865 millions de dollars au premier trimestre. Il a perdu 75.000 clients sur le trimestre, voyant son chiffre d'affaires reculer de 2%, à 8,09 milliards de dollars. Malgré tout, ces résultats sont en ligne avec les attentes. Hors exceptionnels, le bénéfice par action (BPA) ressort en effet à 17 cents, un chiffre conforme au consensus. Les revenus étaient escomptés à 8,05 milliards de dollars alors que les analystes s'attendaient à la perte de 625.000 abonnés.

Toujours au chapitre des résultats, Northrop Grumman a publié 469 millions de dollars de profits au premier trimestre Par action, cela représente 1,51 dollar par action, là où les opérateurs misaient sur 1,32 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 8,5% sur la période, à 8,6 milliards de dollars. L'activité a notamment été tirée par les ventes de drones, qui ont augmenté de 10%. Le consensus des marchés ne s'élevait qu'à 8,07 milliards de dollars. Par ailleurs, Northrop a très légèrement revu à la hausse ses prévisions de résultats annuels. Il table désormais sur un bénéfice par action allant de 5,75 à 6 dollars en 2010, soit 5 cents de plus que sa précédente estimation. Les analystes escomptent 5,84 dollars. Le titre gagne 2,22% à 68,67 dollars.

Enfin, Goodyear cède 1,64% à 13,82 dollars. Le manufacturier américain a certes accusé une perte de 47 millions de dollars sur les trois premiers mois de l'année. Mais il aurait dégagé un BPA de 22 cents sans une charge exceptionnelle liée à la dévaluation de la devise du Venezuela en janvier, alors que les analystes escomptaient une perte de 2 cents. Le groupe a profité d'un rebond de la demande avec un chiffre d'affaires en hausse de 21%, à 4,3 milliards de dollars. Il est également supérieur aux attentes des marchés, qui misaient sur des revenus de 3,99 milliards de dollars. En outre, Goodyear a fait état d'une forte réduction de la perte de sa branche nord-américaine, particulièrement surveillée par les marchés.