La Bourse de Paris frileuse avant la Fed

Par Blandine Hénault  |   |  579  mots
Après une belle séance la veille, le marché parisien a consolidé ses positions dans l'attente d'éventuelles annonces de la Fed sur de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine.

A la clôture, le CAC 40 recule de 1,24% à 3.730,58 points. Le marché a évolué toute la journée en territoire négatif dans l'attente de la décision monétaire de la Réserve fédérale américaine (prévue à 20h15).

Si aucun changement n'est attendu sur les taux, les investisseurs parient sur de nouvelles mesures dites non conventionnelles, comme la reprise du programme de rachats d'actifs. Des mesures destinées à soutenir l'économie américaine alors que les signes de ralentissement se multiplient.

D'ailleurs, les statistiques du jour tendent à le confirmer : pour la première fois en un an et demi, le niveau de la productivité non agricole a reculé au deuxième trimestre aux Etats-Unis, tandis que le coût unitaire du travail a augmenté. Par ailleurs, les stocks des grossistes ont progressé moins que prévu en juin (+ 0,1 %) avec une baisse inattendue de leurs ventes.

VALEURS EN BAISSE

La cote a été animée par la grosse opération dans le secteur de l'énergie avec le rapprochement de GDF Suez et du britannique International Power. En forte hausse à l'ouverture, le titre GDF Suez n'a pas résisté à la baisse du marché (-1,57% à 26,37 euros), subissant des prises de bénéfices après avoir été déjà dopé par la perspective de ce mariage lundi. A noter que GDF Suez a aussi publié de solides résultats semestriels avec une hausse de 9,3% de son résultat net au deuxième trimestre.

Les valeurs cycliques sont les premières à avoir fait les frais de la prudence des opérateurs. Les valeurs pétrolières ont en particulier reculé avec les cours de l'or noir. Lanterne rouge du CAC 40, Technip laisse 2,83% à 51,87 euros. Vallourec cède 1,73% à 72,58 euros et Total 1,69% à 40,12 euros.

Le secteur de la construction a été à la peine après un abaissement de recommandation de Goldman Sachs sur le compartiment en Europe. Saint-Gobain recule de 2,8% à 32,95 euros, Vinci baisse de 1,96% à 37,71 euros et Lafarge de 0,83% à 40,14 euros. Sur le SBF 120 Eiffage cède 1,54% à 38,80 euros et Ciments Français 3,07% à 60,60 euros. Seul Bouygues, qui n'est pas cité dans la note de Goldman Sachs, résiste (-0,62% à 32,87 euros).

Le secteur bancaire a aussi subi des dégagements et figurent parmi les plus forts replis. Société Générale lâche 2,78% à 45,07 euros. Crédit Agricole, qui doit publier ses résultats le 26 août, abandonne 2,31% à 10,98 euros et BNP Paribas 1,69% à 56 euros.

VALEURS EN HAUSSE

Seules trois valeurs du CAC 40 terminent la journée dans le vert. Ce sont logiquement des valeurs de type défensives : Sanofi-Aventis gagne 0,48% à 46,23 euros, Pernod Ricard 0,2% à 60,83 euros et L'Oréal 0,17% à 80,42 euros.

HORS CAC 40

L'envolée boursière se poursuit pour Theolia. Après un bond de 19% la veille, qui faisait suite à une hausse de plus de 27% la semaine dernière, le titre du producteur d'énergie éolienne grimpe encore de 2,5% à 1,64 euro. La valeur refait son retard après l'augmentation de capital de 60,5 millions d'euros réalisée en juillet.

Euro Disney grimpe de 2,89% à 4,27 euros. Le groupe de parcs de loisirs a annoncé des ventes en hausse de 21,3% pour son troisième trimestre grâce à l'augmentation des dépenses des visiteurs et à un taux d'occupation de ses hôtels en progression.

DEVISES ET PETROLE

Côté devises, l'euro s'affaiblit face au billet vert. 1 euro vaut 1,3091 dollar.

La remontée du dollar pénalise les cours du brut, affectés par ailleurs par la baisse des importations chinoises. Le baril de WTI s'échange contre 80,42 dollars et le baril de Brent contre 79,67 dollars.