La thématique émergente ne paie plus en Bourse. Alors que Air Liquide a annoncé des résultats annuels record et d'importants investissements dans les pays émergents, la réaction du marché n'a pour autant pas été positive. Le titre reculait à la clôture de 0,57% à 95,63 euros. 

Le numéro un mondial des gaz industriels a vu son résultat net progresser de 14,1% à 1,4 milliard d'euros, à la faveur d'un bond de 12,6% de son chiffre d'affaires à 13,5 milliards. Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un résultat opérationnel annuel de 2.227 millions d'euros, un résultat net de 1.385 millions et un chiffre d'affaires de 13.382 millions.

"Qu'il s'agisse du chiffre d'affaires, de la marge brute, de l'excédent brut d'exploitation ou du résultat net, nous n'avons jamais fait aussi bien", se félicite le PDG Benoît Potier. A données comparables, le chiffre d'affaires progresse de 7%, soit 10,3% pour le seul pôle gaz et services qui représente 88% du chiffre d'affaires du groupe, explique-t-il.

"L'activité s'est régulièrement améliorée au fil des trimestres et la moyenne 2010 est supérieure à celle d'avant la crise", ajoute Benoît Potier. Il précise que la baisse redoutée par les observateurs en décembre n'a pas eu lieu, le dernier mois de 2010 ayant même été le meilleur de l'année.

Seule l'ingénierie a accusé une chute de 26% de ses ventes, subissant la crise avec un effet retard.

Air Liquide, dont le plan stratégique "Alma 2015" présenté en décembre prévoyait 200 millions d'euros d'économies en 2010, en a finalement réalisé 280 millions. Cela lui a permis d'atteindre une rentabilité des capitaux employés (ROCE) de 12,1%, en ligne avec l'objectif de 12-13% compris dans le plan à cinq ans.