Le CAC 40 plombé par les valeurs bancaires

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  581  mots
Copyright Reuters
Après avoir ouvert en nette hausse au lendemain de la réunion de la Réserve fédérale américaine mardi soir, l'indice parisien s'est montré hésitant, avant de rechuter dans l'après-midi.

Au lendemain de l'intervention de la Fed, les marchés financiers sont toujours nerveux. Malgré le rebond de ce matin, l'indice vedette de la place de Paris perd près de 2%, plombé par les valeurs bancaires. Aux alentours de 16h, le CAC 40 chute de 2,82 % à 3.086,55 points.

Les autres grandes places européennes sombrent également. Londres perd 1,06 % et Francfort chute de 0,85 % et Milan recule de 3,75%.

Le compartiment financier du CAC 40, qui affiche de pertes d'entre 5 et 13%, est fortement attaqué alors le programme d'échange d'obligations de la Grèce pourrait être élargi afin d'y inclure des titres de plus longue échéance. Cette mesure pénaliserait d'avantage les créanciers privés, comme les banques françaises. Les valeurs financières sont également pénalisées par un regain des craintes sur l'extension de la crise à l'Italie, pays auquel elles sont fortement exposées.

La place de Paris efface ainsi les gains de ce matin, alimentés par l'annonce à minima de la Réserve fédérale mardi soir. La Fed s'est en effet bornée à promettre des taux directeurs proches de 0% jusqu'à mi-2013, et n'a pas annoncé un nouveau programme d'achat d'obligations d'Etat. Wall Street a portant clôturé en nette hausse, ce qui tire vers le haut la place de Paris aujourd'hui.

Les analystes de SocGen relèvent que la Fed, comme attendu, prend acte du ralentissement plus fort que prévu de l'économie américaine et modifie sa sémantique en soulignant qu'elle maintiendra ses taux "exceptionnellement bas" pendant au moins deux ans et non plus pendant "une période prolongée".

"Les spéculations sur des mesures supplémentaires de stimulation de l'économie par la Fed ont enrayé la chute des indices boursiers avant la réunion du FOMC", notent les stratégistes taux de Société générale. "Le marché fait confiance aux promesses de taux bas de la Fed", disent leurs homologues de Commerzbank.

En zone euro, le placement réussi d'une émission de dette italienne a également remis du baume au coeur des investisseurs. L'Italie a levé 6,5 milliards d'euros d'obligations à un an avec des taux en baisse, un signe rassurant pour les marchés.

Une fois n'est pas coutume, les marchés obligataires montent de concert, ce qui se traduit par une détente générale des taux long européens, à l'exception du taux à 10 ans grec qui se tend de 22 points de base à 15,25%. Le contrat future Bund 10 ans échéance septembre, baromètre du marché obligataire de la zone euro, gagne 52 centimes à 132,96, tandis que sur le marché au comptant le Bund 10 ans se détend de 5 points de base à 2,32%.

Du côté des valeurs, GDF-Suez est particulièrement bien orienté, l'une des plus fortes hausses du CAC 40 avec un gain de 2,77 %. Le groupe, qui a confirmé un accord avec le chinois CIC dans l'exploration-production, profite de la publication de ses résultats trimestriels.

La plus forte hausse revient à Veolia (+ 4,98 %) qui profite de rachat à bon compte après avoir été massacré sur les dernières séances.

A l'inverse, le compartiment financier est forment attaqué, et affiche les plus fortes baisses de la cote. Société Générale, lanterne rouge du CAC 40, fait une chute libre de 11,21%, suivi par BNP Paribas qui devise de 7,59% et Crédit Agricole qui perd 7,19%.

Du côté des matières premières, les cours du pétrole sont repartis à la hausse. Le Brent de la Mer du Nord s'adjuge 2,87 % à105,47 dollars tandis que le WTI gagne 2,36 % à 81,68 dollars.