Le CAC 40 enfonce le seuil des 3.000 points

Par latribune.fr  |   |  621  mots
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Après un net rebond à l'ouverture, le CAC 40 est repassé dans le rouge, avant de gagner 1,77% en milieu d'après-midi.

Séance très volatile à Paris. A la mi-séance, le CAC 40 s'est retourné à la baisse, entraîné dans une spirale baissière par les valeurs bancaires, BNP Paribas et la Société Générale accusant les plus fortes chutes de la cote. Mais, vers 16h40, l'indice phare de la place parisienne repartait dans le vert et prenait 1,77%, à 3.056 points.

Les autres places boursières européennes sont chahutées également par la chute des valeurs bancaires. Celle de Londres perd 0,91 %, après un rebond de 2,3% à l'ouverture, alors que Bourse de Francfort recule de 1,64% et le FTSE Mib de Milan cède de 2,8%.

A la mi-journée, le titre Société Générale abandonnait 4,51%, après une chute libre de 14,74% la veille. Les plus forts reculs de l'indice étaient également des valeurs financières. BNP Paribas, lanterne rouge du CAC 40, décroche 4,82% et Axa 2,91%.

"La volonté de ces attaques, c'est de forcer la SG à faire une augmentation de capital, qui est le cheval de bataille de quelques analystes et hedge funds depuis quelques mois", déclare un analyste financier basé à Paris, qui n'a pas souhaité être nommé, à propos de la Société générale. "Leur raisonnement consiste à dire que le groupe ne génère pas suffisamment de capital pour faire face au ratio de capital de plus de 9% en 2013, " ajoute-t-il.

La place de Paris poursuit ainsi la dégringolade de la veille. Mercredi, les bourses européennes avaient brutalement décroché en raison de plusieurs rumeurs qui circulaient dans les salles de marché. D'abord, sur l'éventuelle dégradation de la note triple A de la France. L'Hexagone fait toujours partie des quatre derniers pays du G7 à conserver la notation maximale auprès des trois grandes agences de notation, mais sa dette publique représente 85% de son PIB, le ratio le plus important du club des pays triple A. La rumeur a été formellement démentie par Bercy.

L'autre rumeur qui avait entraîné les marchés dans une spirale baissière concerne la santé financière de la Société Générale, qui aurait éventuellement besoin d'une recapitalisation. Frédéric Oudéa, le PDG de la banque, a pris la parole personnellement pour démentir cette rumeur. La banque a par ailleurs saisi l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour enquêter sur l'origine de ces rumeurs. La veille, le titre avait décroché de 14,74%.

Après la dégringolade mercredi du secteur bancaire, dont les titres ont chute d'entre 9 et 14%, l'AMF a annoncé qu'elle surveillera de près l'évolution de ces valeurs. "Nous surveillons le bon fonctionnement des marchés et en particulier les valeurs bancaires qui ont souffert", a expliqué hier soir une porte-parole de l'organisme à l'agence Bloomberg.

Sur le front des statistiques, les investisseurs suivront de près la publication de la balance commerciale des Etats-Unis, qui sera dévoilée dans l'après-midi.

Sur le front de valeurs, et à l'inverse de la tendance du compartiment bancaire, Veolia Environement progresse de 4,10 %, dopé par le relèvement de la recommandation de Bank of America, qui est passée de "neutre" à "achat", malgré un objectif de cours réduit à 15 euros. Les valeurs technologiques sont également bien orientées. STMicroelectronics prend 3, 89% et Cap Gemini avance de 1,56%.

Hors CAC 40, l'action Maurel et Prom affiche une hausse de plus de 5,78%, après d'avoir bondit de 8% à l'ouverture. Le groupe parapétrolier a fait état d'un chiffre d'affaires en nette progression au premier semestre.

Du côté des devises, l'euro se reprend face au billet vert et vaut 1,418 dollar. Les cours du pétrole sont repartis à la baisse. Aux alentours de 12h30, le Brent de la Mer du Nord perd 0,33% à 106,12 dollars tandis que le WTI cède 0,21% à 82,34 dollars.