L'interdiction des ventes à découvert devrait être prolongée

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  534  mots
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Les régulateurs boursiers en Italie et en Espagne étendent les ventes à découvert jusqu'au 30 septembre. L'AMF prolonge également l'interdiction sur "une liste de valeurs financières".

L'interdiction des ventes à découvert a été émise le 12 août dernier afin de limiter la forte volatilité des marchés, notamment des valeurs financières va donc se poursuivre.

En Espagne et en Italie, l'interdiction est poursuivie jusqu'au 30 septembre, confirmant les informations journal italien Il Messaggero.

En Italie, le gendarme de la Bourse (Consob) examinera la levée de l'interdiction ou adoptera d'autres mesures en fonction des conditions de marché.

En France, l'AMF a annoncé que son collège avait décidé de prolonger l'interdiction des ventes à découvert sur une "liste de valeurs financières françaises".  L'AMF procèdera avant fin septembre au réexamen de cette mesure, en coordination avec les régulateurs européens concernés.

L'objectif est de lever cette interdiction dès que les conditions de marché le permettront et, dans la mesure du possible, de façon coordonnée précise l'AMF.

Prolongation de l'interdiction

L'interdiction avait été initialement instaurée pour une durée de 15 jours en Italie, en France et en Espagne et ne concerne qu'une liste de valeurs financières. En Belgique, quatre titres financiers sont concernés pour une période indéterminée. Mais les autorités boursières de ces quatre pays pourraient bien décider de prolonger cette interdiction pour un mois supplémentaire, selon le , qui ne cite pas ses sources.

Les ventes à découvert sont un pari sur la baisse des cours et consistent à emprunter des titres pour les revendre en espérant les racheter ultérieurement moins cher et empocher la plus-value.

Une porte-parole de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a fait savoir que l'AMF communiquerait après la clôture de la Bourse sur l'interdiction des ventes à découvert en France. En France toujours, le Crédit Agricole, par la voix de son directeur général Jean-Paul Chifflet, s'est dit favorable à un prolongement de l'interdiction "pour quelques temps".

La Consob italienne se réunira jeudi et devrait entériner cette mesure, écrit encore Il Messagero.

Une porte-parole du gendarme boursier espagnol, la CNMV, a pour sa part déclaré qu'aucune décision n'avait pour le moment été prise. "Ce que je peux confirmer, c'est que tous les pays concernés ont entamé des discussions, également avec l'Autorité européenne des valeurs mobilières pour savoir s'il faut lever l'interdiction ou la prolonger", a-t-elle précisé.

La FSMA belge a pour sa part souligné qu'il était inutile de prolonger l'interdiction en Belgique, celle-ci étant de durée indéterminée.

De son côté, Jean-Paul Chifflet, directeur général de Crédit Agricole a plaidé également pour une prolongation de l'interdiction.

Techniques pour contourner.

Reste que les traders ont différents moyens de contourner ce genre d'interdictions. Lorsque pendant la crise "Lehman", la vente à découvert avait été interdite sur les valeurs bancaires, une technnique consistait à vendre à découvert des instruments reproduisant le CAC40 et à acheter toutes les sociétés du CAC40... sauf les bancaires. Un moyen, donc, de vendre à découvert les valeurs bancaires.

Plusieurs autres techniques financières existent et sont tout à fait légales.

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