Lagardère boit la tasse en Bourse

Par Sandrine Cassini, mis à jour par Latribune.fr  |   |  339  mots
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Arnaud Lagardère a mercredi soir annoncé les mauvaises nouvelles en personne. Le groupe de médias a revu à la baisse ses prévisions 2011, anticipant désormais une diminution de 5 à 7 % de son résultat opérationnel alors qu'il devait être en hausse. Jeudi, le titre a plongé de 11,11 % en Bourse.

Lagardère a annoncé mercredi soir une série de mauvais résultats. Particulièrement affectée, la division sport, Lagardère Unlimited, dont la perte avant impôt et charges atteint 23 millions d'euros. «Nous sommes très déçus par les résultats, mais je reste très confiant dans le business sur le long terme », a assuré le PDG du groupe, qui a rejeté la faute sur l'ancienne équipe managériale dirigée par Olivier Guiguet.

Le groupe a surtout rencontré des problèmes en Inde, où il est en conflit avec l'organisateur de l'Indian Premier League. Outre les frais de justice, les revenus sont bloqués par la justice indienne. Alors que le rachat de Traffic Sports au Brésil a longtemps été évoqué, Arnaud Lagardère a assuré qu'aucune acquisition n'était à l'ordre du jour.

L'ensemble de ses résultats ne va pas pour rassurer les investisseurs qui ont sévèrement sanctionné le titre . Après avoir perdu jusqu'à près de 16 % dans les premiers échanges, la valeur a quelque peu réduit ses pertes pour finalement afficher un recul de 11,11 % à 21,16 euros..

D'autres divisions souffrent, comme Hachette Livre, qui pâtit de la fin de la série Twilight de Stéphanie Meyer», et dont le bénéfice opérationnel a reculé de 29,6%. Le chiffre d'affaires de Lagardère Active (excluant le pôle magazine international) a reculé de 4,6 %. Quant aux prévisions pour la fin de l'année, Didier Quillot, le patron de la division, s'est plaint de l'absence de visibilité.

Toujours en suspens, la participation dans Canal Plus, qui peut potentiellement rapporter 1,5 milliard d'euros. « Vivendi n'est pas acheteur. Donc, nous poursuivons notre projet d'introduction en Bourse, sauf si le prix n'est pas raisonnable », a précisé le directeur financier, Dominique d'Hinnin. Enfin, Arnaud Lagardère a réitéré sa volonté de prendre la présidence du conseil de surveillance d'EADS afin de «protéger les intérêts de Lagardère. Mais nous ne vendrons pas notre participation d'ici fin 2012».