La crise grecque fait à nouveau chuter le CAC40

Par latribune.fr  |   |  549  mots
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La Bourse de Paris a encore plongé ce mardi, inquiète de l'absence de décisions sur le plan de soutien à Athènes. Le spectre d'un défaut de la Grèce se fait de plus en plus présent.

Le mois d'octobre, déjà mal entamé la veille (-1,85%), reste "rouge" à la Bourse de Paris. Le CAC 40 a poursuivi son plongeon ce mardi pour chuter à la clôture de 2,61 % à 2.850,55 points.

Encore et toujours, l'absence de décisions politiques sur la Grèce a pesé sur les marchés, renforçant le spectre d'un défaut de la Grèce. Réunis lundi à Bruxelles, les ministres des Finances de la zone euro ont reporté leur décision sur la prochaine tranche d'aide qui doit être octroyée à Athènes pour lui éviter la faillite. La décision était initialement attendue à la mi-octobre, elle devrait intervenir le 13 novembre.

Par ailleurs, l'Eurogroupe a aussi annoncé que la participation du secteur privé au second plan d'aide à la Grèce devrait être revue. Lors de l'accord du 21 juillet, il était prévu que les banques et assureurs européens participent à hauteur de 50 milliards d'euros sur un plan d'aide total de 159 milliards d'euros.

"Il est clair que ces préoccupations sur l'Europe ne vont pas disparaître de sitôt. Tant que les marchés restent dominés par cette peur, les pressions à la baisse devraient continuer à l'emporter", souligne IG Markets. Ce d'autant plus que selon une analyse rendue publique ce mardi, Standard & Poor's estime à 40% le risque de nouvelle récession en Europe de l'Ouest l'an prochain.

Seul réconfort de la journée, le discours du patron de la Fed, Ben Bernanke, a permis de réduire les pertes du marché parisien. Le président de la Réserve fédérale américaine a assuré que la banque centrale était prête à prendre de nouvelles mesures pour étayer une reprise économique fragile.

Sur le front des valeurs

Néanmoins, les inquiétudes sur la conjoncture américaine, et plus généralement sur l'économie mondiale, ont largement affecté en Bourse les valeurs les plus cycliques. Ainsi, Lafarge enregistre la plus forte baisse du CAC40 ce mardi (-8,48%), suivi de Renault (-8,2%) et de Peugeot (-7,42%). Alcatel-Lucent (-7,93%) a de nouveau souffert après la note pessimiste de Nomura publiée lundi.

Le secteur financier reste également dans la ligne de mire des investisseurs. Axa décroche de 6,88%, Crédit Agricole de 6,5 %, Société générale de 4,9 % et BNP Paribas de 5,15 %.

Hors CAC40, Dexia plonge littéralement de 22,46 % après l'annonce de sa restructuration. Le conseil d'administration de la banque franco-belge Dexia, réuni lundi soir, a annoncé avoir lancé un processus destiné à résoudre ses problèmes structurels. Le scénario d'un démantèlement comme solution structurelle aux difficultés financières de la banque franco-belge est largement évoqué.

Hors CAC40

Arkema chute de 8,59 % en raison du caractère très cyclique de la valeur. Le titre du groupe de chimie est victime d'un abaissement de recommandation de HSBC, passé de "surpondérer" à "neutre".

Bénéteau (-7,63 %) a souffert également d'un avis négatif d'analyste. Kepler Capital Markets a abaissé ce mardi sa recommandation d'achat à "alléger".

Devises et pétrole

Sur le marché des changes, 1 euro valait à la clôture des marchés européens 1,3269 dollar.

Pour leur part, les cours du brut évoluaient en baisse. Le baril de WTI s'échangeait contre 76,87 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 100,63 dollars.