Découvrez les 15 grandes banques les plus décotées en Europe

Par Fabio Marquetty  |   |  357  mots
Copyright Reuters
Selon les données fournies par Capital IQ, les établissements français affichent les plus petits "price to book" du secteur en Europe.

C'est un fait. Malgré le mouvement de reprise observé dans le compartiment bancaire depuis début octobre, les actions du secteur n'ont jamais été aussi mal valorisées. En valeur absolue, l'action Société Générale, tout comme Crédit Agricole, cotait, hier encore et avant la publication trimestrielle du jour, en-dessous de ses niveaux du 9 mars 2009, correspondant au point bas atteint par les marchés européens six mois après la chute de Lehman Brothers. Depuis le début de l'année, l'indice Euro Stoxx Banks a rendu plus de 35%, portant ainsi à près de 80% par rapport à l'été 2007, époque où les indices européens évoluait à des plus hauts historiques.

D'un point de vue relatif, le constat reste le même : la valeur des actifs des banques est historiquement peu prise en compte dans leur cours de Bourse. Avant la crise financière de 2008, les établissements européens cotés recensés par le cabinet AlphaValue valaient 1,65 fois leur valeur d'actif net (« price to book »). Depuis, et malgré l'enveloppe de 300 milliards d'euros consacrés aux recapitalisations des banques européennes entre 2007 et fin 2010, le « price to book » du Stoxx 600 banks est retombé à 0,6. En l'espace de trois ans, la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008 couplée à l'éclatement de la crise des dettes souveraines en zone euro a sensiblement dégradé le profil de risque des acteurs de la profession.

Mais à force de trop broyer de noir, les investisseurs ont fini par intégrer des scénarios catastrophes dans leur calcul d'actualisation sur les valeurs bancaires. Au point de saluer, comme ce mardi, la publication de résultats trimestriels pourtant décevants de Société Générale, qui pour corser le tout, a annoncé la suppression des dividendes au titre de l'exercice 2011. En tout cas, le marché semble bien avoir accueilli cette perspective d'assainissement de la structure des fonds propres mise à rude épreuve avec le durcissement des contraintes réglementaires liées à Bâle III.

Voici la liste des banques européennes, dont la capitalisation boursière est au moins égale à 10 milliards d'euros, qui affichent les plus petits "price to book" du secteur.