L'Allemagne pourrait envisager un impôt de Bourse

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  353  mots
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L'Allemagne, favorable à une taxation des transactions financières à l'échelle de l'Union européenne, pourrait envisager un impôt de Bourse de portée plus réduite à condition que la Grande-Bretagne l'accepte.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré que l'Allemagne souhaitait voir l'application d'une taxation de l'ensemble des transactions financières dans l'ensemble de l'Union européenne. Berlin souhaite une décision rapide sur la proposition de Bruxelles.  La chancelière a indiqué que son parti, la CDU, accepterait d'appliquer le projet s'il faisait l'unanimité au sein de la zone euro, même sans le soutien de Londres.

Auparavant, le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler, avait évoqué l'hypothèse de la mise en place d'un impôt de Bourse ou d'un droit de timbre comme alternative à la taxe sur les transactions financières promue par la France, à laquelle la Grande-Bretagne est catégoriquement opposée. Or, Londres applique déjà un droit de timbre de 0,5%.

Le projet défendu par la Commission européenne repose sur l'idée d'une taxation de l'ensemble des transactions, qu'elles portent sur des actions, des obligations ou des produits dérivés, à la charge des banques réalisant les opérations plutôt qu'à celle de l'investisseur.

La position d'Angela Merkel tranche avec celle du FDP, le Parti libéral partenaire de la CDU dans la coalition au pouvoir, qui exige qu'un accord réunisse l'ensemble de l'Union.

Prié de clarifier la position de Berlin, le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, a assuré qu'elle n'avait pas changé. "Le gouvernement salue la proposition de la Commission parce qu'elle prend en compte nos demandes d'une taxation plus large et à un taux faible. Nous allons nous battre pour elle." Il a jugé "raisonnable" la suggestion du ministre allemand de l'Economie. "Il étudie toutes les possibilités pour rallier le Royaume-Uni (...) Nous devons discuter pour voir si un impôt de bourse peut jouer le rôle de passerelle, puis l'Allemagne en débattra avec ses partenaires européens." Le porte-parole s'est refusé à préciser si la France envisageait elle aussi des alternatives à son projet initial de taxe.

Quant au porte-parole du Trésor britannique, il a déclaré qu'aucune proposition n'avait été formellement présentée. Il a cependant ajouté que Londres poursuivait les discussions avec ses partenaires.